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Март
2016

Présidentielle: la guerre d'Algérie s'est immiscée discrètement dans la campagne

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Pour la première fois sous la Ve République, aucun des candidats à la présidentielle n’a «fait» d'une manière ou d'une autre la guerre d’Algérie. Au moment des accords d’Evian, le 19 mars 1962, Marine Le Pen n’était pas née, Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient sept ans, Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou dix. Pourtant, en raison d’un télescopage du calendrier électoral avec le calendrier historique, la guerre d’Algérie s’immisce discrètement, cinquante ans après, dans la campagne présidentielle. Un terrain glissant pour tous les partis. Entre 1954 et 1962, ce conflit aurait entraîné la mort de 260.000 à 275.000 personnes, dont 75.000 à 85.000 militaires français et 6.494 civils européens, selon un nouveau décompte proposé par le journaliste Jean Jolly dans son livre Décolonisation, crimes et châtiments (L’Harmattan). Et pourtant, cette «guerre n’a pas dit son nom» pendant quarante-cinq ans. Le 18 octobre 1999, le Parlement français la reconnaissait enfin en substituant le terme de «guerre d’Algérie» à celui d’«opérations». Des familles politiques divisées Aujourd’hui encore, certains jeunes cadres politiques, pourtant pas nés dans les années 50, se sentent gênés aux entournures. Les uns à cause des mensonges socialistes sur la torture, les autres en raison de l'attitude gaulliste à l’égard des pieds-noirs. Car aucune des figures tutélaires de la gauche (François Mitterrand), de la droite ... Lire la suite