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Март
2016

Pour la journée du sommeil, regardons ce qu'il se passe dans notre cerveau quand on pique du nez

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SOMMEIL - Lors d’un épisode de micro-endormissement, on peut s’assoupir pendant quelques secondes devant l’ordinateur. Ça nous est tous arrivé: mort-e d’épuisement après une nuit blanche, nos paupières ne cessent de se refermer en dépit de tous nos efforts.

On finit par s’assoupir le temps de quelques secondes… avant de se réveiller en sursaut. Ce phénomène est connu sous le nom de “micro-endormissement”, un intervalle de temps au cours duquel la personne perd conscience. Il ne dure qu’une fraction de seconde, ou même dix secondes, et se conclut par un réveil brutal.

A quoi est-il dû? Le plus souvent, à une fatigue extrême. Le sommeil est une nécessité biologique, et lorsque nous nous forçons à rester éveillés pendant trop longtemps, notre cerveau finit par se mettre hors service, ne serait-ce que pour quelques secondes. En gros, il est contraint de faire un break car le manque de sommeil empêche certains réseaux et zones de fonctionner correctement.

Pour la journée du sommeil, nous avons voulu donner un aperçu des aspects scientifiques du micro-endormissement, et de pourquoi il peut être si dangereux.

Votre cerveau succombe à l’endormissement

Quand on lutte pour rester éveillé, le cerveau ne gagne pas toujours la bataille. Une étude publiée dans la revue Neuroimage a demandé à des volontaires de ne pas dormir pendant 22 heures d’affilée. Les sujets étaient ensuite placés dans un appareil
d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle sombre, avec ordre de ne pas dormir. L’appareil détectait leurs brèves périodes d’assoupissement et observait ce qui se passait dans leur cerveau. Durant ces courts accès de micro-endormissement, on constatait une réduction de l’activité du thalamus, la zone du cerveau en charge de la régulation du sommeil.

A l’inverse, les zones cérébrales responsables du traitement de l’information sensorielle et de l’attention connaissaient des périodes d’activité intense. Ces fonctions sont, bien sûr, essentielles à l’état d’éveil. Cela laisse entendre qu’une partie du cerveau est en mode “éveillé”, tandis que d’autres zones succombent temporairement au besoin de dormir.

Il arrive qu’on ne s’en rende même pas compte

Bien que le manque de sommeil affecte l’ensemble du cerveau, certaines parties peuvent être bien plus fortement atteintes. Une étude menée en 2011 par l’université du Wisconsin a constaté que les cellules nerveuses d’un cerveau éveillé mais en manque de sommeil pouvaient se “déconnecter” brièvement.

“On sait que l’état de somnolence nous amène à faire des erreurs. On a du mal à fixer notre attention et notre vigilance s’en ressent”, déclarait à l’époque le Dr Chiara Cirelli, l’un des auteurs de l’étude, dans un communiqué. “Les EEG montrent que l’on peut connaître de brèves périodes de micro-endormissement pendant l’état de veille”, expliquait ce professeur de psychiatrie.

C’est un facteur terriblement fréquent d’accident de la circulation

L’aspect le plus inquiétant du micro-endormissement est sans doute qu’il se produit fréquemment quand nous conduisons. Il est d’ailleurs considéré comme la cause la plus fréquente d’endormissement au volant. Selon l’association caritative britannique Brake (“frein” en anglais), 45% des hommes et 22% des femmes interrogés reconnaissent avoir été sujets à des épisodes de micro-endormissement alors qu’ils conduisaient.

Les travailleurs de nuit qui rentrent chez eux au petit matin s’exposent à de très grands risques d’accident dû à ce phénomène. Une petite étude publiée en décembre a constaté que les probabilités d’accident étaient bien plus élevées quand ils sortaient du travail que quand ils étaient bien reposés.

Une autre étude très inquiétante, menée en 2012, a constaté que nombre de ces accidents auraient pu être évités si les conducteurs s’étaient arrêtés dès les premiers signes de somnolence. Les résultats montraient que beaucoup de gens continuent à conduire, même après avoir fait l’expérience d’épisodes de micro-endormissement.

“Les gens savent qu’ils sont trop fatigués pour conduire, mais ils se poussent à rester éveillés”, expliquait alors le Dr Chris Watling, auteur de l’étude et chercheur à l’université de technologie du Queensland, en Australie. “C’est précisément là que la conduite peut s’avérer dangereuse.”

Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Guillemette Allard-Bares pour Fast for Word.

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