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Март
2016

Le couvoir où des poussins étaient broyés vivants en Bretagne écope d'une amende de 19.000 euros

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Le couvoir où des poussins étaient broyés vivants en Bretagne écope d'une amende de 19.000 euros JUSTICE - Le tribunal correctionnel de Brest a condamné mardi 8 mars le couvoir St François à Saint-Hernin (Finistère) à une amende de 15.500 euros, et son propriétaire à 3500 euros, pour des actes de cruauté envers des poussins, après une plainte déposée par l'association de défense des animaux L214.

Une peine de six mois de prison avec sursis avait été requise à l'encontre du président du couvoir mais le tribunal a décidé la relaxe de Daniel Glevarec pour le chef de "destruction volontaire et sans nécessité d'animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité". Ce dernier a cependant été condamné pour d'autres infractions en lien avec le droit de l'environnement.

L214, qui s'était constituée partie civile, avait publié en novembre 2014 sur son site une vidéo dénonçant les conditions de vie et de mort des poussins dans ce couvoir breton. Sur ce clip (ci-dessous), toujours visible sur le site de l'association, un employé montre, en caméra cachée, des poussins mis dans des sacs en plastique et étouffés, jetés vivants dans une benne à ordure et agonisant ou passant encore vivants dans un broyeur.

(attention, ces images peuvent choquer)



Le couvoir vendait ou parfois donnait à des associations ou des particuliers des poussins destinés à alimenter des rapaces notamment. Avant d'être livrés ils étaient étouffés dans des sacs en plastique. L'association L214 a comptabilisé plus de 100.000 poussins mis à mort de cette façon en 2014, une pratique non autorisée.

Le dirigeant avait affirmé pendant l'audience ne pas être au courant de la pratique consistant à envoyer des poussins vivants directement dans le broyeur, assurant que "la consigne était de passer tous les poussins à l'euthanasieur" au préalable. Il avait cependant expliqué avoir connu certaines pratiques non conformes avec la législation mais ne pas les avoir cautionnées. "Jamais de la vie je n'ai prôné ce genre de technique, mais je n'étais pas derrière les salariés", avait assuré Daniel Glevarec.

"La situation n'a pas évolué"

Il était également reproché au couvoir et à son gérant une "gestion irrégulière de déchets", en raison du mélange des produits issus du broyage des poussins avec le compost issu de la fermentation des fientes de poules, vendu ensuite, sans autorisation, comme du compost organique. Les poussins passés au broyeur auraient dû partir à l'équarrissage, un service payant.

L'association L214 avait lancé une pétition, soutenue par de nombreux parlementaires, pour demander l'interdiction de "cette pratique cruelle" du broyage des poussins, qui concerne 50 millions d'animaux par an selon elle. Remise au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, elle avait recueilli plus de 120.000 signatures.

Au lendemain de la publication de la vidéo par L214, la Direction générale de l'alimentation (DGAL) avait annoncé la remise à plat des normes du bien-être animal. L'association L214 estime cependant que "la situation n'a pas évolué" sur cette question et "espère avec ce procès faire évoluer la législation", a indiqué à l'AFP Sébastien Arsac, son porte-parole.


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