Avec Zone Libre, Serge Tessot-Gay réinvente le son des banlieues
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Depuis qu’il a quitté Noir Désir en 2003, Serge Tessot-Gay défriche son propre chemin. On l’a connu collaborant avec le oudiste syrien Khaled Aljaramani dans le cadre du projet Interzone puis maniant délicatement son instrument au sein de Zone Libre, collectif protéiforme, qui n’a pour membre permanent que le batteur Cyril Bilbeaud (Sloy, Versari, Tue-Loup) et lui. Zone Libre Polyurbaine, sorti fin 2015, concerne tout cet environnement qui encercle les centres-villes, soit 90% de l’espace urbain. Il veut englober aussi bien les banlieues sensibles que les zones pavillonnaires. C’est la majorité passée sous silence ou écrasée par le centre. Il y a tout juste vingt ans, son premier album solo s'intitulait déjà Silence radio. « J’habite en banlieue depuis vingt-cinq ans, explique Serge Tessot-Gay. C’est vraiment mon endroit. J’adore ce bazar organisé. Je suis nourri de la variété étrangère, arabe ou africaine alors que je ne supporte pas la variété française. Je me suis construit contre elle. Quand je suis chez moi, je vis dehors et j’aime écouter le raï variétoche qui sort des fenêtres… sûrement par ce que ça vient d’ailleurs.»
Serge Teyssot-Gay s’est installé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) parce qu’il s’y sentait invisible. Pas grand monde pour le reconnaître dans les rues de cette petite banlieue du nord de Paris. Il s’y sent tranquille pour poursuivre son travail de recherche ... Lire la suite
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