De Veil à El Khomri, l'éternel procès en faiblesse des femmes politiques
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«Indisposée» et «frêle»: ce sont les mots utilisés par Nicolas Beytout, le directeur du quotidien L'Opinion pour qualifier Myriam El Khomri, l'actuelle ministre du Travail. Sa «faute»? Avoir annulé tous ses rendez-vous, mardi 1er mars, en pleines négociations sur la réforme du Code du travail, après avoir glissé dans sa baignoire. Les adjectifs qui soulignent la fragilité des femmes en politique reviennent régulièrement. C'est parfois leur beauté et leurs attributs physiques qui vont être soulignés, mais aussi leur tempérament. La femme politique est plus souvent vue comme «hystérique» ou «fragile» que son équivalent masculin. La chercheuse Juliette Rennes détaille ce phénomène dans le Dictionnaire, genre et science politique, publié aux Presses de Sciences Po: «Si le corps et les rôles familiaux des hommes de pouvoir tendent à être neutralisés au profit de la mise en scène de leur rôle statutaire, les femmes politiques sont en revanche très fréquemment catégorisées à partir de leur apparence physique (taille, corpulence, couleur de cheveux, vêtements, etc.) et de leur statut d’épouse et de mère.»
Ce que soulignait ce portrait d'Emmanuel Macron par Libération, écrit comme s'il s'agissait d'une «femme de pouvoir». Tout commence avec un «petit malaise» de la ministre du Travail, rapporté par la presse. Notons bien l'adjectif: «Petit». Le secrétaire d'Etat Jean-Marie Le Guen l'expliquait ... Lire la suite
Ce que soulignait ce portrait d'Emmanuel Macron par Libération, écrit comme s'il s'agissait d'une «femme de pouvoir». Tout commence avec un «petit malaise» de la ministre du Travail, rapporté par la presse. Notons bien l'adjectif: «Petit». Le secrétaire d'Etat Jean-Marie Le Guen l'expliquait ... Lire la suite