ru24.pro
L"Express Style
Май
2024

Le cadeau mortel de Macron à Xi Jinping, la SNCF et la zizanie au gouvernement

0

Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Le dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête est déjà loin, voici les élections européennes de tous les dangers. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.

LR et le casse-tête de la censure pré-européennes

La manœuvre est aussi grossière qu’efficace. LFI et le RN menacent le gouvernement d’une motion de censure, à défaut de présentation d’un projet de loi de finance rectificative (PLFR) d’ici 30 jours. Soit quelques jours avant les élections européennes du 9 juin. La formation d’extrême droite tend ici un piège à la direction de LR, qui a toujours refusé de voter les motions de censure déposées par d’autres formations politiques. L’idée : dépeindre la droite en éternelle béquille du macronisme. "Cela va installer une logique de vote utile contre Macron pour le 9 juin, redoute un cadre LR. Le RN érigera le vote en censure contre le gouvernement, avec un choix entre Bardella et Hayer." Au risque, une nouvelle fois, que les électeurs LR se dispersent.

Un rebelle chez Elisabeth Borne

Freddy Sertin a siégé un an et demi à l’Assemblée nationale, comme député de la 6e circonscription du Calvados, puisqu’il était le suppléant d’Elisabeth Borne. Sur les réseaux sociaux, il a republié un message appelant à la grève des médecins libéraux… contre les projets du gouvernement Attal.

SNCF : zizanie au gouvernement

L’un vient de la droite, l’autre de la gauche. Et cela se voit… Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a dit, ce jeudi sur BFMTV, tout le mal qu’il pensait de l’accord conclu à la SNCF entre la direction et les syndicats, qui revient sur la réforme des retraites. Le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, explique en privé tout le bien qu’il pense : "Si la SNCF avait encore eu le monopole, on pourrait penser qu’il y a un problème. Ce n’est plus le cas et ce n’est pas l’Etat, donc le contribuable, qui va mettre la main à la poche." Toujours est-il que le PDG de l’entreprise, Jean-Pierre Farandou, est convoqué illico presto chez Bruno Le Maire. Avec Vergriete ?

Macron et le cadeau mortel

Xi Jinping effectue les 6 et 7 mai une visite d’Etat en France. Quand Emmanuel Macron avait lui-même effectué une visite d’Etat en Chine, en 2018, il avait offert à son homologue un cheval de la Garde républicaine, Vésuve de Brekka, un hongre bai brun remis au président chinois au terme de sa quarantaine. Las… le cheval est mort il y a quelque temps.

À l’Assemblée, Les Républicains portés disparus ?

On aurait pu les compter sur les doigts d’une seule main – même pas entière. Les députés LR n’étaient vraiment, mais vraiment pas nombreux lundi dernier, lors du débat "d’orientation budgétaire", qui a vu Bruno Le Maire présenter aux députés quelques pistes d’économies face à la dette et au déficit public. L’occasion pour ce ténor de la majorité de dresser un bilan de présence et d’émettre, subtilement, quelques doutes : "Mais qu’est-ce qu’ils foutent de leurs journées ? !"