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“Dahomey”, “Le Procès du chien”, “Beetlejuice Beetlejuice”… Voici les sorties de la semaine !

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Dahomey de Mati Diop

Dans sa construction scindée entre une proposition poétique et un second mouvement en forme de débrief vigoureux et polémique, Dahomey évoque le sublime Carnet de notes pour une Orestie africaine de Pasolini […]. Poème et pamphlet, documentaire et film fantastique, acte de cinéma puissamment décolonial, Dahomey invente un cinéma politique magique.

Lire la critique de Jean-Marc Lalanne

Le Procès du chien de Laetitia Dosch

Pour sa première réalisation, Laetitia Dosch raconte le procès du chien Cosmos, condamné à être “endormi” pour avoir mordu une femme au visage, et dont la cinéaste se fera l’avocate, derrière comme devant la caméra. À cheval entre la fable, la comédie et le film social, Le Procès du chien se nourrit intelligemment de l’esprit décalé de son autrice, qui libère son récit et ses personnages de toutes cases prédéfinies.

Lire la critique de Maud Tenda

Beetlejuice Beetlejuice de Tim Burton

La suite du film culte de 1988 aurait pu n’être qu’une basse opération commerciale mais accouche étonnamment d’un film habité, et même plutôt tordu. […] Beetlejuice Beetlejuice échappe à la dévitalisation redoutée. Peut-être parce que l’original était déjà un film d’objets, un coffre à jouets libéré des diktats de l’harmonie, mêlant le noir et le bariolé, l’expressionnisme allemand et le calypso caribéen, les vivant·es et les mort·es, sans souci de cohérence, comme un enfant enfilant des déguisements les uns par-dessus les autres.

Lire la critique de Théo Ribeton

Le Fil de Daniel Auteuil

Familier du rôle de magistrat, qu’il tenait déjà en début d’année dans Un silence de Joachim Lafosse, Auteuil traite donc d’un sujet délicat (et toujours aussi actuel) : le féminicide. Avocat charismatique à la longue carrière, son personnage se construit dans le doute : traumatisé par une affaire dans laquelle il fit innocenter un meurtrier, il s’était éloigné des dossiers criminels, pour y revenir, un peu par hasard, sur la base d’une intime conviction (fondée en quelques minutes à peine). Le tribunal apparaît dès lors comme une caisse de résonance dans laquelle les toutes fraîches convictions construites en privé sont jetées au centre de la pièce et qualifiées de véridiques avec assurance, telle une partie de poker.

Lire la critique de Nicolas Moreno

Langue étrangère de Claire Burger

En laissant les deux ados s’aimer à tâtons, le film déjoue le cliché du coup de foudre juvénile et s’adapte intelligemment aux rythmes et aux doutes qu’impliquent la naissance d’un amour lesbien pendant l’adolescence. Le film est porté par deux jeunes actrices prometteuses, l’Allemande Josefa Heinsius et la Française Lilith Grasmug, qui s’approprient impeccablement la gestuelle de cet âge si spécifique où l’enfance empiète encore un peu sur l’âge adulte. 

Lire la critique de Maud Tenda