Toujours accro, avec un seul tweet, Donald Trump provoque un mini-krach de l'action Boeing
Donald Trump n'a pas encore prêté serment comme 45ème président de la première puissance mondiale. Et pourtant, Twitter semble lui conférer un pourvoir plus grand encore. Peut-être la raison pour laquelle, depuis son élection, le président élu continue ses sorties fracassantes sur les réseaux sociaux. Cette fois-ci, il s'en est pris à Boeing, à qui il reproche un avion présidentiel facturé trop cher.
«Boeing construit un Air Force One neuf pour les futurs présidents. Mais les coûts s'envolent : plus de 4 milliards de dollars. Annulez la commande !», a-t-il ainsi tweeté, prenant son monde par surprise. Donald Trump a ensuite précisé sa pensée concernant le coût du Boeing 747 customisé, ainsi qu'un autre avion de la flotte présidentiel lors d'un bref échange avec la presse : «Je pense que Boeing tripatouille un peu les chiffres. Nous voulons bien que Boeing gagne de l'argent mais pas autant que ça».
Le tweet accusateur de Donald Trump a toutefois affecté brièvement le cours de l'action de Boeing, qui a marqué une chute brutale en Bourse, avant de se reprendre un peu.
Boeing, qui construit des avions pour chaque président depuis 1943 s'est contenté de répondre que l'avion sous contrat ne coûtait pour l'heure que 170 millions de dollars. De quoi «déterminer ce que ces avions militaires extrêmement complexes, qui servent des besoins uniques du président des Etats-Unis, sont capables de faire».
L'US Air Force a prévu un budget total de 3 milliards de dollars pour les deux exemplaires de la flotte à livrer en 2024, mais les dérapages budgétaires ont été fréquents dans le passé. En 2009, Barack Obama avait mis le holà au programme d'hélicoptère présidentiel, Marine One, dont le coût, hors de contrôle, dépassait les 11 milliards de dollars.