L'avenir de l'Irak se joue à Mossoul
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Le souvenir de la malheureuse expédition américaine de 2003 en Irak pèse sur la bataille de Mossoul. Doublement. Barack Obama a fait de la reprise de la grande ville de la plaine de Ninive son objectif numéro un. En chasser Daech qui l’occupe depuis juin 2014 serait la victoire militaire qu’il attend depuis des années.
Alors que la guerre civile continue dans la Syrie voisine, le président américain a donné la priorité à l’Irak. En 2003, simple sénateur, il avait voté contre l’intervention décidée par George W. Bush contre Saddam Hussein. Pendant la campagne électorale de 2008, il avait promis de retirer les troupes américaines du pays. Certains lui reprochent d’avoir tenu parole. En 2011, il n’a laissé qu’une force résiduelle en Irak. L’État islamique a rempli le vide. Lui infliger une défaite serait une juste revanche.
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Le jour d'après
L’autre traumatisme lié à 2003 concerne «le jour d’après». Il ne fait guère de doute que les forces de la coalition internationale dirigée par les États-Unis viendront à bout de Daech à Mossoul. Le gouvernement irakien a promis que la ville serait «libérée» avant la fin de l’année. Les combats seront peut-être plus durs et plus longs que prévu ou, au contraire, les djihadistes s’enfuiront devant la puissance conjuguée des troupes au sol et des bombardements aériens. ... Lire la suite