Hillary s'en va-t'en-guerre
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Quelle que soit l’issue de l'élection présidentielle américaine le 8 novembre prochain, le vainqueur se retrouvera dès le premier jour président-e d’un pays en guerre, doté-e du pouvoir et de l’autonomie suffisants pour lancer des démonstrations de force déstabilisatrices, des frappes de drones, des raids d’opérations spéciales et des interventions militaires toujours plus poussées. Aujourd’hui, les déploiements de troupes de combat sont généralement décidés par des porte-paroles de l’exécutif, les décisions de soutenir des guerres aériennes à l’issue incertaine dans des pays comme le Yémen par des «partenaires» telle l’Arabie Saoudite sont annoncées par communiqué de presse, et les sessions de surveillance de l’exécutif par le Congrès se résument largement à des législateurs suppliant des chefs militaires de demander davantage de soldats et des règles d’engagement moins strictes.
Ce qui, dans l’ensemble, convient sans doute très bien à Hillary Clinton.
Contrairement à Donald Trump, dont les opinions ont tendance à beaucoup varier et qui fomenterait des plans «secrets» pour vaincre l’organisation État islamique, Clinton ne manque pas d’antécédents sur lesquels se baser pour estimer ses éventuels positionnements. Si l’on se base sur les informations dont nous disposons, elle a le potentiel d’un faucon, à quelques nuances près. Si elle s’est opposée au recours à la force lorsqu’elle ... Lire la suite