L'année où William Faulkner a touché le fond et vendu son âme à Hollywood
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1932 à Oxford, Mississippi.
William Faulkner vient de finir Lumière d’Août. Trois ans plus tôt, il a bouclé Le Bruit et la Fureur. Deux ans plus tôt, Tandis que j’agonise. Et l’année précédant Lumière d’Août, Sanctuaire. L’écrivain a écrit quatre œuvres majeures en un temps record. Pourtant, son portefeuille est plus plat que les plaines du sud. Tous les jours, il se rend à la Poste. Son éditeur lui doit 4.000 dollars. Le chèque n’arrivera pas: son éditeur a fait faillite. Alors qu’il veut acheter pour 3 dollars d’articles de sport, la vendeuse refuse son chèque et lui demande de payer en liquide. Il lui répond que sa signature vaut plus que 3 dollars et repart les mains vides.
Il lui reste deux solutions. La première est de demander à son agent littéraire de vendre Lumière d’août à un magazine qui le publierait sous forme de série. À la seule condition que son texte ne bouge pas d’une virgule. Les manuscrits sont tout ce qu’il reste à Faulkner. Son bébé, une petite fille du nom d’Alabama, est décédée neuf jours après sa naissance. Sa femme et lui boivent plus que de raison.
Prêt rocambolesque
Si sa proposition venait à être rejetée, il lui resterait une alternative: dégoter un travail à Hollywood en tant que ... Lire la suite