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Август
2016

Utile, violent, désiré, repoussé... Depuis le Moyen Âge, l'étranger n'est jamais tranquille

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Les étrangers n'ont pas fini d'enflammer nos débats. Sont-ils bons, sont-ils mauvais? Sont-ils bénéfiques, sont-ils à craindre? Faut-il les expulser à la fin, tel des parasites, ou les accepter comme porteurs de renouveau? À travers une –pas si– subtile rhétorique, certains hommes et femmes politiques cherchent à nous faire croire que ce thème est récent, que le problème se pose à présent comme jamais il ne s'est posé auparavant. Ce serait un problème issu de la modernité et de la «mondialisation», repoussoir ultime s'il en est. S'il est clair que la crise des migrants pose le problème sur le devant de la scène avec une ampleur inédite, le débat sur la place des étrangers est en réalité très ancien. Les gouvernements ont toujours oscillé entre l'expulsion pure et simple et une politique visant clairement à attirer à eux autant d'étrangers que possible, parfois à travers ce que l'on appellerait aujourd'hui une «immigration choisie». L'époque contemporaine ne fait que reproduire de vieux schémas; le Moyen Âge n'a pas non plus la palme de l'originalité en la matière. Il faut seulement se rappeler que l'étranger au Moyen Âge, c'est aussi celui qui est différent, celui qui est d'une autre religion, celui qui parle une autre langue. Les étrangers sont omniprésents, et pourtant ils inquiètent, car ils sont autres... Expulsions du XIVe siècle Le XIVe siècle est révélateur de ces contrastes. Le début du siècle penchait ... Lire la suite