L'élection contestée au Gabon se joue aussi sur Wikipédia
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Après 49 ans de règne de la dynastie Bongo, le Gabon semblait se diriger vers une nouvelle ère dans les heures succédant au scrutin présidentiel du 27 août. L'opposant Jean Ping, certes ancien ministre et gendre d'Omar Bongo, le père, arrivait en tête dans tous les résultats partiels de l'élection face à Ali Bongo, le fils, à la tête du petit État pétrolier depuis 2009 et une élection très contestée. Mais comme dans d'autres dictatures assises sur la rente pétrolière, en Afrique ou ailleurs, le clan au pouvoir est prêt à tout pour ne pas le lâcher, ni les privilèges qui vont avec lui. Jean Ping a perdu une élection où la fraude apparaît comme grossière et des émeutes ont éclaté dans le pays, ce jeudi 1er septembre.
Pour mieux comprendre comment est née la crise, petit retour en arrière. Mardi 30 août, trois jours après le vote –un délai qui semble interminable dans un pays de 1,8 million d'habitants, dont 600.000 électeurs–, la Commission électorale nationale autonome et permanente gabonaise (Cenap) dévoilait les procès-verbaux des votes dans huit des neuf régions du pays. Jean Ping arrivait alors largement en tête avec 168.095 voix, contre seulement 100.801 pour son adversaire Ali Bongo.
Les résultats provisoires Cenap donnent 67294 voix d'avance à Jean Ping. Le Haut-Ogooue compte 71786 inscrits #Gabon pic.twitter.com/OgWbxb2WpO
— Gabon Election (@GabonElection) August 30, ... Lire la suite