Pour la gauche de la gauche, la démission de Emmanuel Macron c'est de la faute de François Hollande
De nombreuses personnalités, dont plusieurs candidats à la présidentielle (ou au moins à des primaires), ont accusé le chef de l'Etat d'avoir, par sa politique et ses choix personnels, précipité la gauche dans un état de décomposition avancé.
Comme souvent, Jean-Luc Mélenchon a été le plus virulent envers son ancien camarade socialiste. "Hollande ne produit que des monstres politiques", a ainsi accusé le tribun de la gauche.
#Macron quitte le gouvernement pour être candidat. #Hollande ne produit que des monstres politiques.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 30 août 2016
Moins véhéments mais tout aussi durs avec celui qu'ils ont soutenu en 2012, les écologistes Esther Benbassa et Yannick Jadot ont estimé que les choix faits par François Hollande depuis son arrivée à l'Elysée ont produit cette situation.
Cher @fhollande, qui sème le désordre (dans toute la gauche) récolte le chaos (dans son propre camp). #Macron démissionne. Qui s'en étonne?
— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) 30 août 2016
À force de reniements le camp de 2012 est un poly-traumatisé, l'écologie ce n'est une énième candidature anti Hollande mais un projet neuf
— Yannick Jadot (@yjadot) 30 août 2016
Le camp socialiste n'est pas en reste. Parmi les candidats à la primaire ou chez les soutiens des candidats potentiels, l'incapacité de François Hollande à rassembler (ce qui était pourtant son leitomotiv en 2012) ou les nominations ministérielles qui sont les siennes ont conduit son camp au bord de l'élimination pour 2017.
enfin il s'en va ? c'était 1erreur de casting cet ovni libéral n'aurait jamais du être dans un gvt issu de la gauche https://t.co/H20aEBPHYB
— Gerard Filoche (@gerardfiloche) 30 août 2016
La démission #EmmanuelMacron, un aveu d'échec de la politique libérale qu'il a impulsé auprès et avec de F Hollande, de plus en plus isolé
— MN Lienemann (@mnlienemann) 30 août 2016
#Macron Hollande est "dans une capacité de rassemblement proche de 0" dit @francoiskalfon
— BFMTV (@BFMTV) 30 août 2016
https://t.co/LIEhlp6yN7 pic.twitter.com/DsRHUoB9sx
Même analyse par le patron de la CGT Philippe Martinez: "C'est un choix du président de la République de faire venir au gouvernement, d'abord comme conseiller, puis comme ministre, quelqu'un qui, peu importe s'il a travaillé dans une banque, a la réputation d'être plutôt libéral que de gauche et social", a taclé le syndicaliste.
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