Syrie, la guerre sans fin
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Le 15 septembre prochain, cela fera cinq ans et demi que la Syrie est plongée dans une guerre civile qui a fait au moins 400.000 morts, selon l'estimation la plus conservatrice, et des millions de réfugiés et de déplacés. Quand verra-t-on se terminer cette «horreur sans fin», selon l'expression récemment employée par The Economist?
Le New York Times consacre ce week-end un article passionnant à cette question où, en s'appuyant sur les travaux de chercheurs, il liste toutes les raisons pour lesquelles un conflit comme celui-ci pourrait durer très longtemps: l'intervention des grandes puissances dans le conflit ralentit l'épuisement des protagonistes locaux, permet au camp en voie de perdre de se «refaire» et diminue l'incitation à ménager les civils, ouvrant la voie aux pires exactions; la peur d'une défaite finale et d'une redéfinition post-guerre du pays est si forte que l'incitation au statu quo est puissante; le pouvoir (le gouvernement de Bachar el-Assad, appuyé sur les alaouites) est minoritaire et l'opposition divisée; une occupation internationale serait pratiquement obligatoire en fin de conflit, et personne n'en a envie après les épisodes afghan et irakien...
La médiatisation du calvaire du petit Omran Daqneesh a récemment relancé la réflexion autour d'une fin, bien hypothétique, de la guerre. Le 19 août, USA Today listait ainsi une série de raisons de la prolongation du conflit qui recoupent d'assez près celles citées par le ... Lire la suite