Non, Nicolas Sarkozy n'a pas fait des Républicains la "première formation politique de France"
PRIMAIRE - Contraint d'abandonner la présidence des Républicains par les statuts de la primaire, le candidat Nicolas Sarkozy a adressé ce mardi 23 août une lettre aux adhérents de son parti pour dresser le bilan de son mandat (et officialiser le nom de son remplaçant). Sans surprise, l'ancien président de la République esquisse un portrait flatteur de son action à la tête de l'UMP puis des Républicains. Au risque d'exagérer ses mérites et de minorer ses échecs.
"Tous ensemble, nous avons accompli un travail considérable qui nous a permis de refonder un mouvement moderne et démocratique, Les Républicains, pour incarner l'alternance que les Français attendent", se félicite Nicolas Sarkozy dans ce courrier où les victoires de la droite aux départementales et aux régionales (mais pas la défaite des européennes) sont mises en avant.
Nicolas Sarkozy ne s'arrête pas là. "Nous avons fait des Républicains la première formation politique de France, avec plus de 265.000 adhérents", écrit-il comme s'il s'agissait un soi d'un succès. Or, ce chiffre est beaucoup plus faible qu'espéré.
268.000 adhérents recensés en 2014
Car avant même que Nicolas Sarkozy ne reprenne la direction de l'UMP en novembre 2014, le parti conservateur était déjà la première formation politique de France, et ce malgré la guerre fratricide qui avait opposé Jean-François Copé à François Fillon. A l'époque, le nombre d'adhérents inscrits dans les fichiers du parti était d'ailleurs sensiblement le même.
Lors de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, 268.341 adhérents avaient en effet été habilités à voter par la Haute autorité présidée par la juriste Anne Levade. Soit sensiblement le même nombre que celui revendiqué aujourd'hui par le président des Républicains.
Certes, en 2014, la Haute autorité de l'UMP avait opté pour une assiette électorale élargie en autorisant le vote des militants à jour de cotisation au 30 juin 2014, mais également ceux à jour de cotisation au 31 décembre 2013. En réalité, seuls 200.000 adhérents étaient effectivement à jour au moment de déposer leur bulletin électronique dans l'urne.
Si l'on en croit les chiffres avancés par Nicolas Sarkozy, son principal fait d'armes consiste donc à avoir régularisé les arriérés de cotisation de ses adhérents et ramené dans son sillage les quelques milliers de sympathisants qui s'étaient évanouis dans la nature entre 2012 et 2014.
Sarkozy visait 500.000 adhérents en 2017
Le bilan de la politique de recrutement de Nicolas Sarkozy demeure donc pour l'instant plus que mitigé. D'autant que le président de l'UMP s'était fixé comme objectif de réunir 500.000 adhérents à l'horizon 2017, "une armée de militants" censée bousculer la donne de la présidentielle. A l'époque, l'ancien maire de Neuilly avait même ordonné à son secrétaire général Laurent Wauquiez (désormais président par intérim) de "fixer des contrats d'objectifs à chaque fédération" avec un système incitatif pour doper les adhésions.
Les résultats ne sont pas manifestement pas au rendez-vous. A l'origine, la direction visait les 300.000 cartes pour la fin 2015. Il n'est même pas sûr que cet objectif intermédiaire soit atteint d'ici janvier 2017. A moins qu'un vaste succès de la primaire de novembre ne fasse naître une avalanche de vocations à droite.
"Tous ensemble, nous avons accompli un travail considérable qui nous a permis de refonder un mouvement moderne et démocratique, Les Républicains, pour incarner l'alternance que les Français attendent", se félicite Nicolas Sarkozy dans ce courrier où les victoires de la droite aux départementales et aux régionales (mais pas la défaite des européennes) sont mises en avant.
Nicolas Sarkozy ne s'arrête pas là. "Nous avons fait des Républicains la première formation politique de France, avec plus de 265.000 adhérents", écrit-il comme s'il s'agissait un soi d'un succès. Or, ce chiffre est beaucoup plus faible qu'espéré.
268.000 adhérents recensés en 2014
Car avant même que Nicolas Sarkozy ne reprenne la direction de l'UMP en novembre 2014, le parti conservateur était déjà la première formation politique de France, et ce malgré la guerre fratricide qui avait opposé Jean-François Copé à François Fillon. A l'époque, le nombre d'adhérents inscrits dans les fichiers du parti était d'ailleurs sensiblement le même.
Lors de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, 268.341 adhérents avaient en effet été habilités à voter par la Haute autorité présidée par la juriste Anne Levade. Soit sensiblement le même nombre que celui revendiqué aujourd'hui par le président des Républicains.
Certes, en 2014, la Haute autorité de l'UMP avait opté pour une assiette électorale élargie en autorisant le vote des militants à jour de cotisation au 30 juin 2014, mais également ceux à jour de cotisation au 31 décembre 2013. En réalité, seuls 200.000 adhérents étaient effectivement à jour au moment de déposer leur bulletin électronique dans l'urne.
Si l'on en croit les chiffres avancés par Nicolas Sarkozy, son principal fait d'armes consiste donc à avoir régularisé les arriérés de cotisation de ses adhérents et ramené dans son sillage les quelques milliers de sympathisants qui s'étaient évanouis dans la nature entre 2012 et 2014.
Sarkozy visait 500.000 adhérents en 2017
Le bilan de la politique de recrutement de Nicolas Sarkozy demeure donc pour l'instant plus que mitigé. D'autant que le président de l'UMP s'était fixé comme objectif de réunir 500.000 adhérents à l'horizon 2017, "une armée de militants" censée bousculer la donne de la présidentielle. A l'époque, l'ancien maire de Neuilly avait même ordonné à son secrétaire général Laurent Wauquiez (désormais président par intérim) de "fixer des contrats d'objectifs à chaque fédération" avec un système incitatif pour doper les adhésions.
Les résultats ne sont pas manifestement pas au rendez-vous. A l'origine, la direction visait les 300.000 cartes pour la fin 2015. Il n'est même pas sûr que cet objectif intermédiaire soit atteint d'ici janvier 2017. A moins qu'un vaste succès de la primaire de novembre ne fasse naître une avalanche de vocations à droite.
LIRE AUSSI :
• La chute de Sarkozy dans un sondage n'a rien à voir avec sa candidature
• VIDEO - Quand Sarkozy faisait croire qu'il pourrait renoncer à la présidentielle
• Pourquoi Nicolas Sarkozy a choisi le livre comme "point de départ" à sa candidature
• Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost, cliquez ici
• Tous les matins, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost
• Retrouvez-nous sur notre page Facebook