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Август
2016

"On ne recule plus": Nicolas Sarkozy, nouveau leader de l'extrême-droite, est officiellement en campagne

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La déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy, annoncée lundi 22 août, n'a pas surpris grand monde. L'ancien président, non content d'avoir fait régresser la France pendant ses cinq années de mandat, était déjà en campagne en espérant poursuivre son oeuvre de destruction, aux frais du contribuable et de LR. Lui qui avait juré qu'on ne l'y reprendrait plus, que la politique et lui, c'était fini, qu'il était temps désormais de prendre du recul, avait déjà fait de multiples entorses à ses promesses.

Désormais, Nicolas Sarkozy ne recule plus, il ne reculera plus. Comme le souligne Dominique Albertini dans Libération, "On ne recule plus" est un slogan qui appartient à l'extrême-droite la plus identitaire. C'est une variante du "on est chez nous". Cela aussi ne surprendra guère ceux qui voient depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée progresser la "ligne Buisson", théorisant un rapprochement nécessaire entre l'extrême-droite et l'ancien UMP. Mais désormais, le mot d'ordre est clair. Nicolas Sarkozy et les siens ne reculeront plus: ils se compromettront totalement.

Toute honte bue, tout sens des responsabilités aboli, Nicolas Sarkozy fonce tête baissée dans les filets identitaires. Ne plus reculer, pour Nicolas Sarkozy, c'est ne plus "céder du terrain" face aux "communautarismes" rampants qu'il dénonce à longueur de discours, instrumentalisant chaque fait divers, n'hésitant pas à inventer et manipuler le réel pour arriver à ses fins: attiser les tensions entre les Français. Bruno Le Maire, lui qui apparaissait il y a pourtant peu comme un modéré, a également bien compris la richesse du filon identitaire puisqu'il consacre fréquemment plus de trois quarts de ses meetings à cette question.

Sarkozy, le maître d'oeuvre de la ligne Buisson est donc officiellement de retour et ses disciples, apprentis sorciers, vont chercher à surenchérir. A entretenir les haines et jouer sur les peurs qui traversent notre pays confronté à une vague d'attentats sans précédent. Tout sera bon pour brandir la menace de "l'islamisation", pour faire croire que notre culture est menacée.

Agiter le spectre du recul, c'est alimenter le fantasme du déclin, de la menace et de l'invasion à contenir. C'est présenter un projet en négatif, un projet "contre" le spectre du grand remplacement.

Face à ces discours, tout aussi politiciens qu'efficaces électoralement, la seule réponse de ceux qui croient encore dans la force de la République ne peut qu'être l'affirmation d'un projet positif. Il ne s'agit pas de ne pas reculer mais d'avancer ensemble, face au terrorisme et aux défis de notre temps, mais surtout en nous demandant comment construire la société de demain à l'image de la France.

En ne "reculant plus", Nicolas Sarkozy est contraint au surplace, à agiter le bocal des crispations. La primaire de la droite, enfin lancée, sera rude, mais elle sera surtout à l'extrême-droite.

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