François Hollande se dit convaincu qu'il affrontera Nicolas Sarkozy en 2017
PRESIDENTIELLE 2017 - "Je pense que, s'il ne lui arrive rien, c'est lui que j'affronterai". En glissant cette confidence aux journalistes Antonin André et Karim Rissouli qui l'ont retranscrite dans leur livre "Conversations privées avec le président" (Albin Michel) et dont Le Point publie ce jeudi les bonnes feuilles, François Hollande affiche une double certitude.
La première est qu'il entend bien briguer un second mandat en 2017. La seconde est que les sondages, qui donnent inlassablement le maire de Bordeaux Alain Juppé en tête des intentions de vote à la primaire de la droite, ne suffiront pas à barrer la route au retour du patron des Républicains. Seule nuance à ce pronostic politique: ce "s'il ne lui arrive rien". Une allusion aux ennuis judiciaires de l'ancien président de la République, mis en examen notamment pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire Paul Bismuth.
Hormis cette épée de Damoclès, "je ne vois pas bien comment ils pourront l'en empêcher", lâche François Hollande qui connait bien la formidable bête de campagne qu'est resté l'ancien maire de Neuilly. "Est-ce que c'est le meilleur scénario pour moi? [Nicolas Sarkozy] a plus de qualités que les autres, il a plus de défauts aussi."
Pour autant, François Hollande est convaincu que, contrairement à d'autres, son prédécesseur à l'Elysée n'a pas changé et que son naturel clivant reprendra le dessus pendant la campagne à venir. "Concernant Sarkozy, on pouvait penser qu'il y aurait une mue. Mais quand je l'ai retrouvé dans le stade en Afrique du Sud [pour l'hommage à Nelson Mandela en 2013, NDLR], c'est comme si je venais de le quitter, comme si je sortais du bureau le 6 mai", note le chef de l'Etat qui se fait alors plus mordant. "Le même, avec les mêmes histoires, les mêmes façons de parler, me disant des choses qu'il ne devrait pas me dire. Dire du mal de Fillon, de Copé, de tous..."
Sévère, François Hollande lâche ses coups: "Ce n'est pas 'moi, président de la République', c'est 'moi, Nicolas Sarkozy'". Une réponse au surnom "moi, je" dont l'affuble en privé Nicolas Sarkozy.
Du neuf avec du vieux
Face à son vieux rival, François Hollande est donc prêt au combat: "L'envie, je l'ai. C'est mon inclination personnelle". Reste à régler la problématique politique. Président le plus impopulaire de la Ve République, contesté à un niveau inédit jusque dans son propre camp et contraint de passer par une primaire pour s'imposer, le chef de l'Etat n'ira pas au-devant d'une défaite annoncée.
"Je ne ferai pas de choix de candidature si d'évidence elle ne pouvait pas se traduire par une possibilité de victoire", assure-t-il. D'autant plus que le président est certain que les Français réclament du neuf pour 2017, comme l'attestent d'ailleurs les sondages où l'hypothèse d'un nouveau duel Sarkozy-Hollande est massivement rejeté. Difficile de paraître neuf quand on est déjà aux commandes.
A moins de trouver le moyen de se renouveler pour incarner un avenir plus serain. "Du neuf avec les vieux pourquoi pas? C'est ce qu'espère Juppé. Peut-être du neuf avec le même!"
La première est qu'il entend bien briguer un second mandat en 2017. La seconde est que les sondages, qui donnent inlassablement le maire de Bordeaux Alain Juppé en tête des intentions de vote à la primaire de la droite, ne suffiront pas à barrer la route au retour du patron des Républicains. Seule nuance à ce pronostic politique: ce "s'il ne lui arrive rien". Une allusion aux ennuis judiciaires de l'ancien président de la République, mis en examen notamment pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire Paul Bismuth.
Hormis cette épée de Damoclès, "je ne vois pas bien comment ils pourront l'en empêcher", lâche François Hollande qui connait bien la formidable bête de campagne qu'est resté l'ancien maire de Neuilly. "Est-ce que c'est le meilleur scénario pour moi? [Nicolas Sarkozy] a plus de qualités que les autres, il a plus de défauts aussi."
Pour autant, François Hollande est convaincu que, contrairement à d'autres, son prédécesseur à l'Elysée n'a pas changé et que son naturel clivant reprendra le dessus pendant la campagne à venir. "Concernant Sarkozy, on pouvait penser qu'il y aurait une mue. Mais quand je l'ai retrouvé dans le stade en Afrique du Sud [pour l'hommage à Nelson Mandela en 2013, NDLR], c'est comme si je venais de le quitter, comme si je sortais du bureau le 6 mai", note le chef de l'Etat qui se fait alors plus mordant. "Le même, avec les mêmes histoires, les mêmes façons de parler, me disant des choses qu'il ne devrait pas me dire. Dire du mal de Fillon, de Copé, de tous..."
Sévère, François Hollande lâche ses coups: "Ce n'est pas 'moi, président de la République', c'est 'moi, Nicolas Sarkozy'". Une réponse au surnom "moi, je" dont l'affuble en privé Nicolas Sarkozy.
Du neuf avec du vieux
Face à son vieux rival, François Hollande est donc prêt au combat: "L'envie, je l'ai. C'est mon inclination personnelle". Reste à régler la problématique politique. Président le plus impopulaire de la Ve République, contesté à un niveau inédit jusque dans son propre camp et contraint de passer par une primaire pour s'imposer, le chef de l'Etat n'ira pas au-devant d'une défaite annoncée.
"Je ne ferai pas de choix de candidature si d'évidence elle ne pouvait pas se traduire par une possibilité de victoire", assure-t-il. D'autant plus que le président est certain que les Français réclament du neuf pour 2017, comme l'attestent d'ailleurs les sondages où l'hypothèse d'un nouveau duel Sarkozy-Hollande est massivement rejeté. Difficile de paraître neuf quand on est déjà aux commandes.
A moins de trouver le moyen de se renouveler pour incarner un avenir plus serain. "Du neuf avec les vieux pourquoi pas? C'est ce qu'espère Juppé. Peut-être du neuf avec le même!"
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