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Август
2016

Jean-Charles Valladont, médaille d'argent en tir à l'arc pour la France à Rio

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JEUX OLYMPIQUES 2016 – A la traque à la médaille, c'est un cador: l'archer Jean-Charles Valladont, passionné de chasse et de pêche, a remporté la médaille d'argent individuelle, vendredi 12 août aux JO de Rio.

Le "taulier" de l'arc français, selon les mots de l'entraîneur de l'équipe de France Marc Dellenbach, a encore visé juste même en finale jusqu'à la dernière manche. Mais le Sud-Coréen Ku Bonchan, N.2 mondial et déjà sacré par équipes samedi dernier, était vraiment trop fort (7-3).




Le parcours du Franc-Comtois n'a pas été de tout repos vendredi, mais il est resté maître de ses nerfs. Il s'est fait peur en quarts, en battant l'Italien Mauro Nespoli à la flèche décisive. Mais ensuite, le chasseur a su se faire patient, et après avoir raté ses premiers sets, il a réussi à revenir dans le match et rattraper sa proie.

La chasse, "c'est vraiment faire corps avec la nature", assure-t-il. "Tu es avec ton arc si tu veux arriver à tirer un sanglier ou un chevreuil, tu es obligé d'approcher à 15-20 mètres au grand maximum. Si on tire trois flèches par an, c'est le bout du monde. La satisfaction, c'est d'avoir réussi à tuer un sanglier avec ton arc après quatre heures à ramper dans un champ de maïs. C'est un peu comme aller chercher une médaille olympique une fois tous les quatre ans aux Jeux", ajoute le vice-champion olympique.

Rebelotte en demi-finale, mené par le Néerlandais Sjef van den Berg, N.5 mondial, il a su revenir dans la partie, faire craquer son adversaire et s'imposer malgré le vent (7-3).

Bon vivant

Car, au quotidien, Valladont partage sa vie entre l'Insep, les parties de chasse, de pêche, sa cave et sa cuisine. L'archer de Boussières, à une dizaine de kilomètres de Besançon, reste éloigné des réseaux sociaux, préférant descendre en Sologne après un entraînement pour y passer une nuit à l'affût dans un mirador, plutôt de que s'adonner à un quelconque vice électronique.

"J'aime la bonne bouffe, explique celui dont les barbecues sont célèbres à l'Insep. Chez moi, j'ai un fumoir, j'ai des saloirs, donc, je fais mes jambons, mes pâtés, mon foie-gras, mon saumon fumé. Il y a des gens qui rentrent chez eux et se mettent sur un divan à jouer à la PlayStation, à aller sur internet, sur les réseaux sociaux. Moi, je rentre chez moi le soir. Si j'ai deux heures, je fais 50 saucissons."

Le tir à l'arc n'est donc pas arrivé par hasard dans la vie du Doubien. D'autant que la vigne étant la passion du père, et le métier de la soeur, un avenir dans le marathon ou le cyclisme professionnel semblait assez éloigné des centres d'intérêt familiaux.

"On peut boire et bien manger au tir à l'arc, on n'est pas un sport où on a besoin de sauter à la perche. Si on fait 100 kilos, on n'arrivera pas à monter à plus trois mètres. C'est n'est pas le cas (à l'arc). Ce qu'il faut, c'est être fort physiquement et psychologiquement. On peut obtenir de très bonnes performances en en étant comme ça", assure Valladont. "On peut continuer de vivre comme on aime", conclut l'archer.



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