Où va la grande hôtellerie parisienne frappée par la crise?
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Au Plaza Athénée, avenue Montaigne, juin a toujours été le meilleur mois de l’année: 90% d’occupation contre 55% en moyenne pour 2016: aucune profitabilité, 600 personnes employées. Et les attentats meurtriers de Nice n’ont fait qu’amplifier la désescalade.
Le 16 juillet, le palace cher à Arthur Rubinstein a perdu 66.000 euros en un jour du fait d’une avalanche de départs inattendus. François Delahaye, directeur général depuis quinze ans, est proche de l’accablement: trop, c’est trop.
Comme au Ritz place Vendôme, au Meurice du Dorchester Group, au Bristol du groupe Oetker, au Four Seasons George V, l’effondrement des arrivées joue sur une clientèle bien particulière, celle des super privilégiés, des «rich and famous» qui voyagent en avion privé, réservent des suites ou plusieurs chambres, font le tour des joailleries, des maisons de haute couture et des appartements à vendre.
Loin du sinistre
Cette frange de la super clientèle n’a rien à voir avec les gens d’affaires et autres businessmen stressés, limités dans leurs frais: en aucun cas, ils ne peuvent s’offrir une suite à 2.500 euros ou plus la nuit et dîner le soir aux grands restaurants Alain Ducasse du Plaza et du Meurice où l’addition pour les deux dépasse allègrement mille euros –sans crus classés de Bordeaux dans les verres.
Restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée © Pierre Monetta
Il faut différencier les types de clientèle et ... Lire la suite