Les pleurs des bébés n'échappent pas aux stéréotypes de genre
GENRE - Des jouets roses pour les filles, des vêtements bleus pour les garçons... Parents et bébés se heurtent quotidiennement aux stéréotypes de genre. Même leurs pleurs n'y échappent pas, comme le montre une étude publiée le 14 avril dans la revue BMC Psychology.
Réalisée par des chercheurs de l'institut des neurosciences Paris-Saclay (avec l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne, l’université du Sussex et le Hunter College de New York), celle-ci montre que les parents ont tendance à penser, à tort, que les voix des petites filles sont plus aiguës que celles des garçons.
"Les adultes considèrent que les garçons doivent avoir une voix plus grave que les filles, et appliquent ce jugement aux pleurs de bébés de trois mois", écrivent les chercheurs Nicolas Mathevon et Florence Levréo dans un communiqué. Le hic est qu’à cet âge, les pleurs des bébés filles ne sont pas plus aigus que ceux des bébés garçons!"
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont enregistré les pleurs de 15 garçons et 13 filles de trois mois, à la sortie du bain. A partir de ces cris, impossible de distinguer le genre du bébé. "Des individus des deux sexes pleuraient dans l’aigu, d’autres dans les mediums, tandis que certains avaient une voix de basse", précisent-ils. Pourtant, la cinquantaine d'adultes participant à l'étude n'ont pas hésité à classer les cris aigus dans la catégorie "filles" et les graves dans la catégorie "garçon".
Dans l'expérience suivante, deux groupes d'enregistrement étaient présentés aux participants, l'un comme étant des pleurs de garçons, l'autre de filles. Les adultes devaient se prononcer "sur le degré de masculinité ou de féminité des bébés". Cette fois encore ils n'ont pas hésité à dire que les cris les plus aigus correspondaient à des filles (qui n'en étaient pas forcément) plus féminines, et l'inverse pour les garçons.
Enfin, dans la dernière expérience, les mêmes pleurs étaient proposés aux adultes mais certains étaient étiquetés "filles" et d'autres "garçons". En les faisant écouter à des hommes, ceux-ci ont considéré que les pleurs des "garçons" exprimaient "plus d’inconfort que les mêmes pleurs présentés comme 'filles'". On n'est pas loin de dire que les garçons se plaignent uniquement quand ils ont une bonne raison de le faire, et que les filles, elles, pleurent pour un rien.
Réalisée par des chercheurs de l'institut des neurosciences Paris-Saclay (avec l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne, l’université du Sussex et le Hunter College de New York), celle-ci montre que les parents ont tendance à penser, à tort, que les voix des petites filles sont plus aiguës que celles des garçons.
"Les adultes considèrent que les garçons doivent avoir une voix plus grave que les filles, et appliquent ce jugement aux pleurs de bébés de trois mois", écrivent les chercheurs Nicolas Mathevon et Florence Levréo dans un communiqué. Le hic est qu’à cet âge, les pleurs des bébés filles ne sont pas plus aigus que ceux des bébés garçons!"
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont enregistré les pleurs de 15 garçons et 13 filles de trois mois, à la sortie du bain. A partir de ces cris, impossible de distinguer le genre du bébé. "Des individus des deux sexes pleuraient dans l’aigu, d’autres dans les mediums, tandis que certains avaient une voix de basse", précisent-ils. Pourtant, la cinquantaine d'adultes participant à l'étude n'ont pas hésité à classer les cris aigus dans la catégorie "filles" et les graves dans la catégorie "garçon".
Dans l'expérience suivante, deux groupes d'enregistrement étaient présentés aux participants, l'un comme étant des pleurs de garçons, l'autre de filles. Les adultes devaient se prononcer "sur le degré de masculinité ou de féminité des bébés". Cette fois encore ils n'ont pas hésité à dire que les cris les plus aigus correspondaient à des filles (qui n'en étaient pas forcément) plus féminines, et l'inverse pour les garçons.
Enfin, dans la dernière expérience, les mêmes pleurs étaient proposés aux adultes mais certains étaient étiquetés "filles" et d'autres "garçons". En les faisant écouter à des hommes, ceux-ci ont considéré que les pleurs des "garçons" exprimaient "plus d’inconfort que les mêmes pleurs présentés comme 'filles'". On n'est pas loin de dire que les garçons se plaignent uniquement quand ils ont une bonne raison de le faire, et que les filles, elles, pleurent pour un rien.
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