L'Apple Watch s'est mieux vendue que le premier iPhone: pourquoi ça ne veut rien dire (et ce qu'il manque à la montre pour s'imposer)
TECHNO - C'est la douche froide pour Apple. Et Tim Cook joue le service après-vente. Pour la première fois en 10 ans, le chiffre d'affaires de la société a baissé de 16%, entraîné par une chute similaire du nombre d'iPhone vendus.
Si le recul était attendu, il est pire que prévu par les analystes et le PDG d'Apple a donc voulu relativiser ce coup de mou. Il a ainsi assuré, rapporte Le Monde, que "l'avenir d'Apple est très prometteur" et que le futur était rempli "d'innovations incroyables". Et concernant la dernière en date, la montre connectée lancée le 25 avril dernier, le patron d'Apple s'est voulu rassurant. L'Apple Watch a dépassé les ventes du premier iPhone lors de sa première année de commercialisation.
Une bonne nouvelle pour faire taire les analystes qui trouvent les ventes du dernier né d'Apple décevantes? Sauf que la comparaison ne tient pas vraiment la route.
Une autre époque (et d'autres attentes)
Déjà, la marque à la pomme n'a toujours pas donné de chiffres de ventes pour son Apple Watch, plus d'un an après son lancement, alors que la société communique les chiffres pour ses iPhone et iPad, depuis leur lancement. La seule remarque officielle est donc qu'elle s'est vendue au moins aussi bien que le premier iPhone, qui a été écoulé à 6,1 millions d'exemplaires sur sa première année de commercialisation.
Sauf que ces chiffres datent de près de 10 ans, en 2007, alors qu'Apple n'était pas le mastodonte qu'il est devenu. L'attente des consommateurs et le tapage médiatique n'étaient pas non plus le même. Rien que la sortie de l'iPad en 2010 était sans comparaison avec celle du premier iPhone: 15 millions d'unités vendues. Alors même que le marché des tablettes, trop redondant avec l'augmentation de la taille des écrans des smartphones, est en chute depuis plusieurs années.
Il n'y a qu'à se rappeler les analystes qui, avant le lancement de la montre, estimaient qu'elle se vendrait à 20 millions, voire même entre 30 et 40 millions d'exemplaires sur la première année.
1,3 milliards d'acheteurs potentiels de plus
Autre différence notable entre les lancements de l'iPhone et de l'Apple Watch: les pays où ces produits étaient disponibles. Si le smartphone est en vente dès le 29 juin 2007 aux Etats-Unis, il faudra attendre 5 mois pour qu'il débarque en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Portugal, en Irlande et en Autriche.
L'Apple Watch, elle, était disponible dans de nombreux pays dès le 10 avril 2015 en précommande aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, au Canada, en France, en Allemagne et au Japon. Et surtout en Chine. Ce qui n'était le cas ni de l'iPhone, ni de l'iPad au moment de leur sortie.
Une différence qui n'est pas anodine, car le marché chinois est justement devenu l'un des marchés prioritaires d'Apple, qui en est même dépendant. La chute des ventes d'iPhone ce trimestre est d'ailleurs liée au ralentissement de l'économie chinoise.
Faire de l'Apple Watch 2 un iPhone 3G
Derrière cette comparaison de Tim Cook, on peut également voir une promesse: celle d'une Apple Watch 2 révolutionnaire. Car si le premier iPhone avait été considéré comme un succès malgré ses ventes plutôt faiblardes, c'est définitivement son remplaçant qui a propulsé Apple au rang de maître incontesté pendant des années des smartphones.
Grâce à trois ajouts, dont un va révolutionner le marché: le GPS, la 3G et l'App Store. Le fameux magasin d'application n'apparaît en effet que dans l'iPhone 3G, le premier smartphone d'Apple ne comportait que quelques applications fermées, car Steve Jobs ne voulait pas ouvrir son système à des développeurs tiers.
Et le succès est au rendez-vous, l'iPhone 3G étant le premier d'une longue série à se vendre à plus d'un million d'exemplaires lors du premier week-end de lancement. Depuis, le système des applications s'est totalement imposé au smartphone, révolutionnant les usages.
C'est peut-être d'une "killer app" similaire qu'Apple a besoin pour sa montre connectée. Au vu des différentes rumeurs, rien de très révolutionnaire ne semble dans les cartons pour l'Apple Watch 2, qui pourrait être présenté en juin, lors de la conférence des développeurs d'Apple.
Si ce n'est peut-être une chose. La montre d'Apple pourrait prendre son indépendance de l'iPhone. Car pour l'instant, sans son navire amiral, elle ne sert pas à grand-chose. Récemment, Apple a laissé entendre que les applications WatchOS devraient pouvoir tourner indépendamment, sans avoir recours à l'iPhone. Le Wall Street Journal affirme de son côté le 25 avril que la nouvelle Apple Watch pourrait disposer de sa propre connexion au réseau. Reste à voir si l'indépendance de la montre représente l'évolution que les acheteurs potentiels attendent.
Si le recul était attendu, il est pire que prévu par les analystes et le PDG d'Apple a donc voulu relativiser ce coup de mou. Il a ainsi assuré, rapporte Le Monde, que "l'avenir d'Apple est très prometteur" et que le futur était rempli "d'innovations incroyables". Et concernant la dernière en date, la montre connectée lancée le 25 avril dernier, le patron d'Apple s'est voulu rassurant. L'Apple Watch a dépassé les ventes du premier iPhone lors de sa première année de commercialisation.
Une bonne nouvelle pour faire taire les analystes qui trouvent les ventes du dernier né d'Apple décevantes? Sauf que la comparaison ne tient pas vraiment la route.
Une autre époque (et d'autres attentes)
Déjà, la marque à la pomme n'a toujours pas donné de chiffres de ventes pour son Apple Watch, plus d'un an après son lancement, alors que la société communique les chiffres pour ses iPhone et iPad, depuis leur lancement. La seule remarque officielle est donc qu'elle s'est vendue au moins aussi bien que le premier iPhone, qui a été écoulé à 6,1 millions d'exemplaires sur sa première année de commercialisation.
Sauf que ces chiffres datent de près de 10 ans, en 2007, alors qu'Apple n'était pas le mastodonte qu'il est devenu. L'attente des consommateurs et le tapage médiatique n'étaient pas non plus le même. Rien que la sortie de l'iPad en 2010 était sans comparaison avec celle du premier iPhone: 15 millions d'unités vendues. Alors même que le marché des tablettes, trop redondant avec l'augmentation de la taille des écrans des smartphones, est en chute depuis plusieurs années.
Il n'y a qu'à se rappeler les analystes qui, avant le lancement de la montre, estimaient qu'elle se vendrait à 20 millions, voire même entre 30 et 40 millions d'exemplaires sur la première année.
1,3 milliards d'acheteurs potentiels de plus
Autre différence notable entre les lancements de l'iPhone et de l'Apple Watch: les pays où ces produits étaient disponibles. Si le smartphone est en vente dès le 29 juin 2007 aux Etats-Unis, il faudra attendre 5 mois pour qu'il débarque en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Portugal, en Irlande et en Autriche.
L'Apple Watch, elle, était disponible dans de nombreux pays dès le 10 avril 2015 en précommande aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, au Canada, en France, en Allemagne et au Japon. Et surtout en Chine. Ce qui n'était le cas ni de l'iPhone, ni de l'iPad au moment de leur sortie.
Une différence qui n'est pas anodine, car le marché chinois est justement devenu l'un des marchés prioritaires d'Apple, qui en est même dépendant. La chute des ventes d'iPhone ce trimestre est d'ailleurs liée au ralentissement de l'économie chinoise.
Faire de l'Apple Watch 2 un iPhone 3G
Derrière cette comparaison de Tim Cook, on peut également voir une promesse: celle d'une Apple Watch 2 révolutionnaire. Car si le premier iPhone avait été considéré comme un succès malgré ses ventes plutôt faiblardes, c'est définitivement son remplaçant qui a propulsé Apple au rang de maître incontesté pendant des années des smartphones.
Grâce à trois ajouts, dont un va révolutionner le marché: le GPS, la 3G et l'App Store. Le fameux magasin d'application n'apparaît en effet que dans l'iPhone 3G, le premier smartphone d'Apple ne comportait que quelques applications fermées, car Steve Jobs ne voulait pas ouvrir son système à des développeurs tiers.
Et le succès est au rendez-vous, l'iPhone 3G étant le premier d'une longue série à se vendre à plus d'un million d'exemplaires lors du premier week-end de lancement. Depuis, le système des applications s'est totalement imposé au smartphone, révolutionnant les usages.
C'est peut-être d'une "killer app" similaire qu'Apple a besoin pour sa montre connectée. Au vu des différentes rumeurs, rien de très révolutionnaire ne semble dans les cartons pour l'Apple Watch 2, qui pourrait être présenté en juin, lors de la conférence des développeurs d'Apple.
Si ce n'est peut-être une chose. La montre d'Apple pourrait prendre son indépendance de l'iPhone. Car pour l'instant, sans son navire amiral, elle ne sert pas à grand-chose. Récemment, Apple a laissé entendre que les applications WatchOS devraient pouvoir tourner indépendamment, sans avoir recours à l'iPhone. Le Wall Street Journal affirme de son côté le 25 avril que la nouvelle Apple Watch pourrait disposer de sa propre connexion au réseau. Reste à voir si l'indépendance de la montre représente l'évolution que les acheteurs potentiels attendent.
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