La face cachée de la dette d’EDF
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Selon le rapport financier semestriel du 30 juin 2015, l’endettement financier net d’EDF atteint 37,5 milliards d’euros. C’est, dans une interview au Journal du Dimanche, le montant repris –à 500 millions d’euros près– par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, pour justifier l’augmentation de capital de 4 milliards d’euros qui vient d’être décidée pour le groupe et à laquelle l’État participera pour 3 milliards d’euros.
Face à la fragilité financière du groupe maintes fois soulignée notamment par la Cour des comptes, l’État a même bien trop tardé à tenir son rôle d’actionnaire. Car à y regarder de plus près, cette dette établie selon les normes comptables ne recouvre pas l’intégralité de l’endettement du groupe, bien plus important.
Les subtilités d’une dette hybride
La créativité des financiers étant sans bornes, une partie de cet endettement est intégrée aux fonds propres de l’entreprise. Par exemple, au cours de l’année 2014, EDF a émis plusieurs tranches de titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI), pour une valeur de l’ordre de 4 milliards d’euros, avec des options de remboursement qui varient de 8 à 15 ans comme l’indique le document de référence d’EDF relatif à 2014. Ce ne sont pas les seules émissions du genre lancées par le groupe au cours des derniers exercices.
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