ru24.pro
Новости по-русски
Апрель
2016

Du bisphénol A, interdit depuis janvier 2015, retrouvé dans des canettes et boîtes de conserves

0
CONSOMMATION - Pour les biberons, c'est bon. Pour le reste, en revanche, les industriels doivent encore faire de sacrés progrès. L'Association santé environnement France (Asef) et l'émission de France 4 "On n'est plus des pigeons" diffusée ce lundi 25 avril à 21h ont testé six marques de biberons, deux marques de canettes et trois de conserves pour vérifier si le bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit en France depuis janvier 2015, avait bien disparu de ces produits.

Les résultats de cette étude sont rassurants pour les parents d'enfants en bas âge, aucun des biberons testés ne contient du bisphénol A (dit BPA). Dans les autres produits cependant, l'une des deux canettes étudiées, celle de la marque Pepsi et deux boîtes de conserve, une boîte de haricots blancs de la marque Carrefour et une autre d'une marque portugaise, les analyses ont prouvé qu'il y avait du BPA à très faible dose, ainsi que ses substituts, les bisphénols S et F.

Ce n'est pas la quantité de Bisphénol qui compte

Des résultats qui ont beaucoup étonné l'Asef et la journaliste de l'émission. Le but premier de cette étude était en fait de savoir si les industriels avaient remplacé le BPA par d'autres bisphénols, en particulier le S et F, qui ne sont pas interdits mais dont les effets sur la santé ne sont guère meilleurs. "Là, on a pointé du doigt un double problème, explique le docteur Pierre Souvet, directeur de l'Asef interrogé par Le HuffPost. On trouve encore du bisphénol A dans certains produits en addition des bisphénols S et F utilisés comme substituts."

Les produits testés par l'émission ont été choisis au hasard et l'Asef espère que cela fera réagir le gouvernement pour lancer une étude de plus grande envergure. "Il faut vraiment que les autorités réagissent. Nous attendons une réponse du gouvernement", assure le docteur Souvet.

Le fait que du BPA ait été retrouvé seulement à très faible dose ne devrait pas minimiser le résultat de l'étude. Comme l'explique sur son site l'association qui rassemble près de 2500 médecins français, "le problème avec les Perturbateurs Hormonaux, c’est que ce n’est pas la dose qui fait le poison mais la période de la vie à laquelle on l’ingère. 'Les doses présentes dans les produits sont faibles, mais elles n’auront pas le même effet sur les personnes, suivant l’âge, le sexe, le profil génétique, le type de produits, la fréquence ou la durée de l’exposition. On sait qu’un fœtus porté par une femme enceinte sera beaucoup plus sensible à ces produits qu’un homme de 50 ans…' explique le Dr Patrice Halimi, Chirurgien-Pédiatre à Aix-en-Provence et Secrétaire Général de l’Association Santé Environnement France. Si vous êtes enceinte, prenez garde aux haricots blancs et aux sodas!"

Dans le dernier numéro de 60 millions de consommateurs, en kiosque jeudi 21 avril, quinze boîtes de thon parmi les plus achetées en France avaient été testés au bisphénol A. Le test s'était révélé négatif.

Lire aussi :

• Les 8 produits ménagers à éviter selon 60 millions de consommateurs

• 60 millions de consommateurs pointe du doigt les boîtes de thon de Cora, Saupiquet et E.Leclerc

• Pour suivre les dernières actualités sur Le HuffPost C'est la vie, cliquez ici

• Deux fois par semaine, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost C'est la vie

• Retrouvez-nous sur notre page Facebook