La procédure de destitution de Dilma Rousseff n’est pas un coup d’État
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L’horizon s’est considérablement assombri pour Dilma Rousseff quand la chambre des députés a voté en faveur de sa destitution, dimanche 17 avril. Pour les soutiens de la présidente brésilienne, ce qui est en train de se passer est un «coup d’État». Dans un long article, le Washington Post est revenu sur cette accusation et souligne qu’il est difficile d’utiliser ce terme.
Un coup d’État peut être défini par trois éléments: «Le coup prend le pouvoir exécutif, il est mené par un petit groupe d’officiers militaires ou d’autres membres des élites sociales, et ils utilisent des moyens non constitutionnels ou “extralégaux” qui existent en dehors du système politique.» Or, poursuit le quotidien américain, «aujourd’hui cette menace est faible, et les politiciens ne peuvent pas l’expulser comme ça. Ils doivent suivre des procédures légales compliqués dont les résultats ne sont pas certains».
Reste que cette destitution «n’est pas vraiment démocratique non plus». Le Washington Post rappelle que la plupart des législateurs ont ignoré les charges pour lesquelles le vote avait lieu:
«Ce qui s’est passé dimanche peut être comparé à des jurés jugeant un prévenu non sur les accusations mais parce qu’ils considèrent que c’est une mauvaise personne. Ce n’est pas un coup d’État mais un abus des procédures démocratiques.»
«Bonne gouvernance»
L’éditorialiste ... Lire la suite