Une recette pour réconcilier foot pro et amateur?
Cette tribune fait suite aux débats actuels sur la montée en puissance des sites web de Fantasy football en France, des jeux déjà populaires dans le monde anglo-saxon (10% de la population américaine y joue) qui proposent des compétitions virtuelles et gratuites entre amis reposant sur les performances et statistiques réelles des joueurs de Première Division. Ces compétitions ne sont pas encore réglementées en France mais attirent déjà de nombreux afficionados, qui suivent assidûment les matchs du Championnat afin de suivre les performances de leur propre équipe... virtuelle.
Faut-il accélérer ou freiner l'essor de ces nouveaux sites ? Quelle place leur accorder dans l'écosystème du foot français actuel ?
Au fond, le plus sympa dans le football, ce ne sont pas ses stars, pas ses compétitions, pas ses règles mais plutôt... les souvenirs qu'on a des foots entre amis.
L'ami qui râle parce qu'il a dû aller au goal en plein mois de janvier
L'ami qui a toujours eu des chaussures à 200€ alors qu'il n'a jamais cadré une frappe
L'ami qui n'en finit pas de raconter son petit pont alors que son équipe a perdu 4-1
L'ami qui "n'a pas touché" l'adversaire alors que son genou est en sang
L'ami qui connait les statistiques de toute son équipe, surtout les siennes
L'ami qui fait une galipette ratée pour célébrer son but
L'ami qui sort les pages roses de So Foot dans le vestiaire
L'ami qui joue avec 2 grammes le dimanche matin
L'ami qui ne prend jamais de douche parce qu'il est "vraiment pressé"
L'ami qui vous vend son 3-5-2 dans un speech d'avant-match
L'ami qui aurait pu devenir pro s'il avait "vraiment continué"
L'ami qui sait "exactement comment ça va finir avec cet arbitre"
C'est ce foot là qu'on aime, le foot amateur, du quotidien, qui tâche, qui tacle, qui ronchonne, qui se raconte autour d'un verre d'après-match avec des crampes.
Loin des salaires de joueurs à 8 chiffres, loin du Zaman Café, loin des bus en Afrique du Sud, loin des enregistrements de parties fines, loin des places en virage à 100€ et des hot-dogs/bière éventée à 11€, loin des clubs financés par des barils de Brent, loin des interviews d'après-match interchangeables, loin des comptes au Panama.
Et pourtant.
Pourtant, on est excité quand le mercato européen s'emballe et que la Ligue 1 redémarre en août, pourtant on s'énerve quand les clubs français ne passent pas l'hiver en Ligue des Champions, pourtant on consulte le live de l'App L'Equipe pendant son diner à deux même quand l'Equipe de France joue un match amical anecdotique en Lettonie.
C'est sur ce paradoxe que s'est lancée l'aventure MonPetitGazon.com, ou plutôt sur l'envie de le transcender : comment réconcilier foot business et foot amateur ? Comment prendre le meilleur des deux ? La recette "MPG" mélange les statistiques du premier et l'esprit potes du second, le tout à la sauce digitale, avec un nom assez décalé vous en conviendrez. Le concept : vous disposez de 500M€ fictifs pour constituer l'équipe de vos rêves avec des joueurs du championnat de France, puis chaque week-end vous défiez virtuellement l'un de vos amis dans le cadre d'un mini-championnat. Si l'un de vos joueurs marque un but dans la "vraie vie" ou qu'il a de bonnes statistiques, vous marquez un but dans MPG. Et vous en profitez pour envoyer un SMS vengeur à votre ami ; au final, c'est ça le plus jouissif.
MonPetitGazon fédère déjà plus de 200 000 participants et vient de récupérer 40 000€ grâce aux dons de sa communauté afin d'aller plus loin dans le concept.
Les Anglo-saxons appellent ça le Fantasy foot, on ne sait pas trop comment le nommer en France, il occupe en tous cas chaque semaine des centaines de milliers de personnes, et pas des ado enfermés dans leur chambre : des cadres, des étudiants, des pères de famille, des fonctionnaires, des joueurs de foot, des filles, des expat', des chômeurs. La France !
Face à l'ampleur que prend le sujet, la Ligue de Foot Professionnelle devrait y mettre un cadre en 2016, et ouvrir la porte, d'après son nouveau Président, aux acteurs du Fantasy. Espérons qu'elle joue le jeu en proposant des conditions équitables prenant en compte ce qu'offrent les Fantasy au Championnat de France.
Et si vous n'avez pas froid aux yeux, prenez 5 minutes pour découvrir l'avis spontané et haut en couleurs de ceux qui jouent déjà à ces compétitions virtuelles.
Gazonnement vôtre
Faut-il accélérer ou freiner l'essor de ces nouveaux sites ? Quelle place leur accorder dans l'écosystème du foot français actuel ?
Au fond, le plus sympa dans le football, ce ne sont pas ses stars, pas ses compétitions, pas ses règles mais plutôt... les souvenirs qu'on a des foots entre amis.
L'ami qui râle parce qu'il a dû aller au goal en plein mois de janvier
L'ami qui a toujours eu des chaussures à 200€ alors qu'il n'a jamais cadré une frappe
L'ami qui n'en finit pas de raconter son petit pont alors que son équipe a perdu 4-1
L'ami qui "n'a pas touché" l'adversaire alors que son genou est en sang
L'ami qui connait les statistiques de toute son équipe, surtout les siennes
L'ami qui fait une galipette ratée pour célébrer son but
L'ami qui sort les pages roses de So Foot dans le vestiaire
L'ami qui joue avec 2 grammes le dimanche matin
L'ami qui ne prend jamais de douche parce qu'il est "vraiment pressé"
L'ami qui vous vend son 3-5-2 dans un speech d'avant-match
L'ami qui aurait pu devenir pro s'il avait "vraiment continué"
L'ami qui sait "exactement comment ça va finir avec cet arbitre"
C'est ce foot là qu'on aime, le foot amateur, du quotidien, qui tâche, qui tacle, qui ronchonne, qui se raconte autour d'un verre d'après-match avec des crampes.
Loin des salaires de joueurs à 8 chiffres, loin du Zaman Café, loin des bus en Afrique du Sud, loin des enregistrements de parties fines, loin des places en virage à 100€ et des hot-dogs/bière éventée à 11€, loin des clubs financés par des barils de Brent, loin des interviews d'après-match interchangeables, loin des comptes au Panama.
Et pourtant.
Pourtant, on est excité quand le mercato européen s'emballe et que la Ligue 1 redémarre en août, pourtant on s'énerve quand les clubs français ne passent pas l'hiver en Ligue des Champions, pourtant on consulte le live de l'App L'Equipe pendant son diner à deux même quand l'Equipe de France joue un match amical anecdotique en Lettonie.
C'est sur ce paradoxe que s'est lancée l'aventure MonPetitGazon.com, ou plutôt sur l'envie de le transcender : comment réconcilier foot business et foot amateur ? Comment prendre le meilleur des deux ? La recette "MPG" mélange les statistiques du premier et l'esprit potes du second, le tout à la sauce digitale, avec un nom assez décalé vous en conviendrez. Le concept : vous disposez de 500M€ fictifs pour constituer l'équipe de vos rêves avec des joueurs du championnat de France, puis chaque week-end vous défiez virtuellement l'un de vos amis dans le cadre d'un mini-championnat. Si l'un de vos joueurs marque un but dans la "vraie vie" ou qu'il a de bonnes statistiques, vous marquez un but dans MPG. Et vous en profitez pour envoyer un SMS vengeur à votre ami ; au final, c'est ça le plus jouissif.
MonPetitGazon fédère déjà plus de 200 000 participants et vient de récupérer 40 000€ grâce aux dons de sa communauté afin d'aller plus loin dans le concept.
Les Anglo-saxons appellent ça le Fantasy foot, on ne sait pas trop comment le nommer en France, il occupe en tous cas chaque semaine des centaines de milliers de personnes, et pas des ado enfermés dans leur chambre : des cadres, des étudiants, des pères de famille, des fonctionnaires, des joueurs de foot, des filles, des expat', des chômeurs. La France !
Face à l'ampleur que prend le sujet, la Ligue de Foot Professionnelle devrait y mettre un cadre en 2016, et ouvrir la porte, d'après son nouveau Président, aux acteurs du Fantasy. Espérons qu'elle joue le jeu en proposant des conditions équitables prenant en compte ce qu'offrent les Fantasy au Championnat de France.
Et si vous n'avez pas froid aux yeux, prenez 5 minutes pour découvrir l'avis spontané et haut en couleurs de ceux qui jouent déjà à ces compétitions virtuelles.
Gazonnement vôtre
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