Traiter un coiffeur de "PD" n'est pas homophobe, d'après le Conseil de prud'hommes de Paris
HOMOPHOBIE - "En se plaçant dans le contexte de la coiffure, le Conseil considère le terme 'PD' employé par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe, car il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles [...] sans que cela ne pose de problèmes."
C'est à ne pas en croire ses yeux mais voici bel et bien la réponse du Conseil de prud'hommes à un coiffeur parisien dans une affaire de licenciement abusif, comme le montre la photo ci-dessous publiée sur Twitter dans la soirée du jeudi 7 avril.
Le jugement, qui a suscité l'indignation et s'est très rapidement partagé sur les réseaux sociaux, a été repéré jeudi par un journaliste de l'association AIDES mais remonte au mois de juillet 2015. L'employé avait alors saisi les prud'hommes de la capitale car il avait été licencié pour ne pas s'être présenté au travail un jour où il était souffrant.
Au cours de cette absence, le coiffeur avait reçu par erreur un SMS de sa patronne qui disait: "Je ne garde pas [le coiffeur en question]. Je ne le sens pas ce mec. C’est un PD, ils font tous des coups de p...".
Le Défenseur des droits saisi
Dans cette affaire, le Conseil de prud'hommes de Paris n'a finalement retenu que l'aspect abusif du licenciement car qu'il n'était "pas sérieux de soutenir qu'un employeur va rompre le contrat de travail d'un salarié parce qu'il est absent un jour pour maladie".
Le caractère homophobe des propos de la supérieure hiérarchique de la victime n'a pas été considéré comme tel car "il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles [...] sans que cela ne pose de problèmes".
Un jugement qui a laissé pantois de nombreux internautes dont Maître Eolas, l'un des avocats les plus suivis sur Twitter.
Le Défenseur des droits, aux côtés du salarié depuis le début de la procédure, a confirmé jeudi à Metronews qu'un appel était en cours et qu'il continuait de suivre activement le dossier.
C'est à ne pas en croire ses yeux mais voici bel et bien la réponse du Conseil de prud'hommes à un coiffeur parisien dans une affaire de licenciement abusif, comme le montre la photo ci-dessous publiée sur Twitter dans la soirée du jeudi 7 avril.
T'es coiffeur, te faire traiter de "PD" c'est OK parce que, les coiffeurs sont souvent gays hein. Merci le tribunal. pic.twitter.com/orUcZDr522
— Mathieu Brancourt (@MBrancourt) 7 avril 2016
Le jugement, qui a suscité l'indignation et s'est très rapidement partagé sur les réseaux sociaux, a été repéré jeudi par un journaliste de l'association AIDES mais remonte au mois de juillet 2015. L'employé avait alors saisi les prud'hommes de la capitale car il avait été licencié pour ne pas s'être présenté au travail un jour où il était souffrant.
Au cours de cette absence, le coiffeur avait reçu par erreur un SMS de sa patronne qui disait: "Je ne garde pas [le coiffeur en question]. Je ne le sens pas ce mec. C’est un PD, ils font tous des coups de p...".
Le Défenseur des droits saisi
Dans cette affaire, le Conseil de prud'hommes de Paris n'a finalement retenu que l'aspect abusif du licenciement car qu'il n'était "pas sérieux de soutenir qu'un employeur va rompre le contrat de travail d'un salarié parce qu'il est absent un jour pour maladie".
Le caractère homophobe des propos de la supérieure hiérarchique de la victime n'a pas été considéré comme tel car "il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles [...] sans que cela ne pose de problèmes".
Un jugement qui a laissé pantois de nombreux internautes dont Maître Eolas, l'un des avocats les plus suivis sur Twitter.
Erratum : il s'agit d'une décision d'un Conseil de prud'hommes. Le Conseil en question est bien la juridiction.
— Maitre Eolas ✏️ (@Maitre_Eolas) 7 avril 2016
J'en suis sur le Q.
Le Défenseur des droits, aux côtés du salarié depuis le début de la procédure, a confirmé jeudi à Metronews qu'un appel était en cours et qu'il continuait de suivre activement le dossier.
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