Turquie : pour vanter une présidence forte, Erdogan cite l'Allemagne d'Hitler
INTERNATIONAL - Le président islamo-conservateur turc, Recep Tayyip Erdogan, a évoqué l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler pour défendre le système présidentiel fort qu'il veut instaurer en Turquie, rapporte vendredi la presse turque.
Mais dans un communiqué publié vendredi soir, la présidence turque a exclu toute référence favorable au nazisme dans les propos de Erdogan. "Il est inacceptable que l'on présente comme une référence positive les remarques de notre président, qui a déclaré que l'Holocauste et l'antisémitisme étaient, avec l'islamophobie, des crimes contre l'Humanité", souligne le texte.
"L'Allemagne d'Hitler est un mauvais exemple qui a eu des conséquences désastreuses d'exploitation du système, qu'il soit parlementaire ou présidentiel", a ajouté le bureau de presse du chef de l'Etat.
Au pouvoir depuis 14 ans
Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 2002, d'abord comme Premier ministre puis président depuis 2014, veut modifier la constitution afin que le rôle du président passe d'une fonction symbolique à celle d'un dirigeant aux pouvoirs étendus, comme aux Etats-Unis, en Russie ou en France.
Erdogan a indiqué qu'il entendait mobiliser dans le courant de la nouvelle année la société turque pour un débat afin de parvenir à un "consensus social" sur ses ambitions présidentielles.
Le projet d'un passage à un système présidentiel défendu par l'homme fort de Turquie est revenu au premier plan après la nette victoire (49,5% des voix, 317 députés) de son parti de la justice et du développement (AKP) aux élections du 1er novembre dernier.
Mais l'AKP n'a pas obtenu la majorité qualifiée (367 députés) pour pouvoir modifier la Constitution seul et doit rechercher le soutien de l'opposition, opposée en bloc à une présidentialisation du régime sous Erdogan qu'elle accuse de dérive autoritaire.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a, à cette fin, lancé mercredi un premier dialogue avec le chef du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, pour relancer les efforts en vue d'une nouvelle constitution plus libérale qui remplacerait l'actuelle héritée du coup d'Etat des militaires, en 1980.
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"Dans un système unitaire (comme la Turquie) un système présidentiel peut parfaitement exister. Il y a actuellement des exemples dans le monde et aussi des exemples dans l'histoire. Vous en verrez l'exemple dans l'Allemagne d'Hitler", a-t-il dit aux journalistes jeudi soir, de retour d'une visite de travail en Arabie saoudite, cité par les journaux.
Mais dans un communiqué publié vendredi soir, la présidence turque a exclu toute référence favorable au nazisme dans les propos de Erdogan. "Il est inacceptable que l'on présente comme une référence positive les remarques de notre président, qui a déclaré que l'Holocauste et l'antisémitisme étaient, avec l'islamophobie, des crimes contre l'Humanité", souligne le texte.
"L'Allemagne d'Hitler est un mauvais exemple qui a eu des conséquences désastreuses d'exploitation du système, qu'il soit parlementaire ou présidentiel", a ajouté le bureau de presse du chef de l'Etat.
Au pouvoir depuis 14 ans
Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 2002, d'abord comme Premier ministre puis président depuis 2014, veut modifier la constitution afin que le rôle du président passe d'une fonction symbolique à celle d'un dirigeant aux pouvoirs étendus, comme aux Etats-Unis, en Russie ou en France.
Erdogan a indiqué qu'il entendait mobiliser dans le courant de la nouvelle année la société turque pour un débat afin de parvenir à un "consensus social" sur ses ambitions présidentielles.
Le projet d'un passage à un système présidentiel défendu par l'homme fort de Turquie est revenu au premier plan après la nette victoire (49,5% des voix, 317 députés) de son parti de la justice et du développement (AKP) aux élections du 1er novembre dernier.
Mais l'AKP n'a pas obtenu la majorité qualifiée (367 députés) pour pouvoir modifier la Constitution seul et doit rechercher le soutien de l'opposition, opposée en bloc à une présidentialisation du régime sous Erdogan qu'elle accuse de dérive autoritaire.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a, à cette fin, lancé mercredi un premier dialogue avec le chef du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, pour relancer les efforts en vue d'une nouvelle constitution plus libérale qui remplacerait l'actuelle héritée du coup d'Etat des militaires, en 1980.
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