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Декабрь
2015

Revivez les vœux du président François Hollande pour 2016

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NOUVEL AN - A l'aube de 2016, dernière année pleine de son quinquennat, François Hollande a présenté ce jeudi 31 décembre à 20H00 ses vœux de la Saint-Sylvestre aux Français avec pour fil rouge la lutte antiterroriste et la justification d'une mesure aussi emblématique que contestée à gauche, la déchéance de nationalité.

Cette allocution (que vous pouvez retrouver dans la vidéo ci-dessous) était empreinte de "gravité et de solennité" après une année 2015 marquée par le terrorisme, comme avait prévenu son entourage. Enregistrée sous les ors du Salon Napoléon III de l'Elysée, peu avant sa diffusion à la radio et à la télévision, elle n'a pas dérogé à la tradition sur la forme.




"Ces tragédies ne s'effaceront jamais", a commencé François Hollande en référence aux attentats jihadistes qui ont frappé la France en 2015. "Françaises, Français, je suis fier de vous", a affirmé le chef de l'Etat qui a rendu hommage aux forces de l'ordre et aux secours. "Nous n'en avons pas terminé avec le terrorisme", a aussi prévenu le président, dont le premier devoir est de "protéger" les Français, a-t-il dit.







"La lutte contre le chômage reste ma première priorité", a aussi déclaré François Hollande, qui a annoncé le lancement d'un "plan massif de formation" pour 500.000 demandeurs d'emploi et de "nouvelles aides à l'embauche" pour les PME. "Cet effort en faveur de la génération qui vient est un devoir sacré", a dit le président, insistant sur la jeunesse et annonçant une généralisation du service civique.




Le président a aussi annoncé "un programme de grands travaux" pour la "croissance verte", se félicitant de l'accord conclu à l'issue de la COP21 qui s'est tenue à Paris.




"La patrie, c'est le fil invisible qui nous relie tous", "elle est au coeur de mon engagement", a poursuivi le président de la République qui a par ailleurs justifié le recours à l'état d'urgence et réaffirmé son objectif d'étendre la déchéance de nationalité dans la réforme de la Constitution:

"J’ai annoncé une révision de la Constitution pour donner un fondement incontestable au recours à l’état d’urgence lorsqu’un péril imminent nous fait face et pour déchoir de la nationalité française les individus condamnés définitivement pour crime terroriste. Il revient désormais au Parlement de prendre ses responsabilités. Le débat est légitime" mais la France "doit prendre les bonnes décisions au-delà des clivages partisans", a-t-il déclaré.








En outre, François Hollande a évoqué la Corse, où une salle de prière musulmane a été profanée, affirmant que de tels gestes ne "resteront jamais impunis, qu'ils concernent une mosquée, une synagogue, un temple ou une église. Il y va de l’honneur de la France", a déclaré le chef de l'Etat. "Je n'accepterai jamais que l'on puisse opposer les Français entre eux", a poursuivi François Hollande estimant que "nous diviser, c'est ce que cherchent les extrémistes".

"Je n’accepterai pas davantage que l'on puisse s'en prendre, dans notre République laïque, à l'un de nos concitoyens pour la pratique de sa religion", a-t-il dit, ou "que des lieux de culte puissent être profanés, comme une salle de prière ces derniers jours en Corse".










C'est depuis ce même salon que le chef de l'Etat s'était exprimé les 7 et 9 janvier, après l'attentat contre Charlie Hebdo, puis les 13 et 14 novembre, lors d'une nouvelle vague d'attaques jihadistes d'une violence sans précédent, avec 130 morts à Paris et Saint-Denis.

Parmi les mesures que le président a abordé, la plus controversée restait l'inscription dans la Constitution de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français et condamnés pour terrorisme. Une mesure plébiscitée par les Français (86% sont pour selon un sondage publié mardi, 85% y sont favorables dans un autre sondage publié jeudi), mais vivement dénoncée par une partie de la gauche.

Ces voeux présidentiels ont été accueillis par des critiques. "Dans le fond, rien ne montre ce soir que le président ait pris la mesure de la situation de la France, ni ne soit déterminé à revoir en profondeur les dogmes qui font la ruine du pays", a réagi Marine Le Pen, tandis que Guillaume Larrivé, député et secrétaire national Les Républicains, dénonçait de "petites tentatives de manipulation" et que Jean-Luc Mélenchon estimait que le président "continue ce qui ne marche pas".

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