La crise tue la bipolarisation droite-gauche
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À force de s’éterniser, la crise économique sape les rentes de situation de partis traditionnels. Leur impuissance à la surmonter et la ressemblance de leurs politiques les minent. Les élections générales en Espagne du 20 décembre témoignent du spectaculaire bouleversement du paysage politique qui peut en résulter. En seulement quatre ans, les deux partis traditionnellement dominants, le Parti Populaire (PP), à droite, et le Parti socialiste ouvrier espagnol (Psoe), à gauche, ont subi un impressionnant redimensionnement. À eux deux, ils représentaient près des trois quarts des électeurs en 2011. Ils doivent se contenter d’une moitié d’entre eux en 2015. Séismes démocratiques Deux nouveaux partis ont réussi à s’imposer: Podemos, issu du mouvement des Indignés, recueille 20,7% des suffrages pour sa première participation à des élections générales tandis que Ciudadanos, nouvelle formation au profil plus modéré et encore plus récente, obtient 13,9% des voix.
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