Pourquoi payer certains services sur internet me rend fou
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«Putain, on a encore perdu des conversations. Faut vraiment qu’on sauvegarde les trucs dans Gmail!»
Régulièrement, on entend ce petit cri de désolation dans les locaux de Slate. Il y a quelques mois, nous avons abandonné les chaînes d’emails (au moins deux par jour) et leur avons préféré Slack: un logiciel de messagerie qui permet de communiquer autour de plusieurs thèmes (chaînes). On l’utilise tous les jours au bureau. C’est très pratique et c’est aussi gratuit. Jusqu’à un certain point. Si l’on veut y rajouter certaines fonctionnalités, il faut payer. Si l’on veut conserver plus de 10.000 messages, par exemple, il faut prendre un abonnement. Sinon les messages les plus anciens s’effacent au fur et à mesure. Et cet abonnement est plus cher à l’arrivée de chaque nouvel utilisateur. (Nous sommes déjà une trentaine.) On a donc décidé de faire des sauvegardes des choses qu’il ne fallait pas perdre dans un coin, et de crier dans l’open space dès qu’un truc intéressant disparaît.
En y réfléchissant, j’ai réalisé qu’il m’arrive d’avoir une réaction d’énervement assez similaire dans d’autres cas, la plupart des services que j’utilise étant gratuits jusqu’à un certain point. Si j’ai effacé Candy Crush de mon smartphone il y a quelques mois, pour le bien-être de ma santé mentale –il m’arrivait d’imaginer des combinaisons quand je fermais les yeux, comme pour Tetris–, je me ... Lire la suite
Régulièrement, on entend ce petit cri de désolation dans les locaux de Slate. Il y a quelques mois, nous avons abandonné les chaînes d’emails (au moins deux par jour) et leur avons préféré Slack: un logiciel de messagerie qui permet de communiquer autour de plusieurs thèmes (chaînes). On l’utilise tous les jours au bureau. C’est très pratique et c’est aussi gratuit. Jusqu’à un certain point. Si l’on veut y rajouter certaines fonctionnalités, il faut payer. Si l’on veut conserver plus de 10.000 messages, par exemple, il faut prendre un abonnement. Sinon les messages les plus anciens s’effacent au fur et à mesure. Et cet abonnement est plus cher à l’arrivée de chaque nouvel utilisateur. (Nous sommes déjà une trentaine.) On a donc décidé de faire des sauvegardes des choses qu’il ne fallait pas perdre dans un coin, et de crier dans l’open space dès qu’un truc intéressant disparaît.
En y réfléchissant, j’ai réalisé qu’il m’arrive d’avoir une réaction d’énervement assez similaire dans d’autres cas, la plupart des services que j’utilise étant gratuits jusqu’à un certain point. Si j’ai effacé Candy Crush de mon smartphone il y a quelques mois, pour le bien-être de ma santé mentale –il m’arrivait d’imaginer des combinaisons quand je fermais les yeux, comme pour Tetris–, je me ... Lire la suite