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Октябрь
2015

Le déficit commercial s’aggrave

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La balance commerciale a enregistré un déficit record de 10,33 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de l’année 2015, contre un excédent de près de 4,09 milliards à la même période de 2014. La poursuite de la baisse préoccupante des revenus a été provoquée par la chute des cours du pétrole, cette énergie rapportant plus de 95% des revenus extérieurs et comptant pour 60% dans le budget de l’Etat.
La baisse des exportations algériennes d’hydrocarbures se poursuit. Les recettes de pétrole et de gaz de l’Algérie, troisième producteur du continent africain, ont chuté de 41,41% sur les neuf premiers mois de l’année 2015, selon un bilan des Douanes algériennes rendu public hier. La poursuite de la baisse préoccupante des revenus a été provoquée par la chute des cours du pétrole, cette énergie rapportant à l’Algérie plus de 95% de ses revenus extérieurs et comptant pour 60% dans le budget de l’Etat. De la mi-juin 2014 à janvier 2015, les cours de l’or noir ont dégringolé de plus de 100 dollars le baril à moins de 60.

Le pays a exporté pour seulement 27,29 milliards de dollars de janvier à septembre contre 46,58 durant la même période de l’année écoulée, d’après les estimations des Douanes. En raison de cette situation, la balance commerciale de l’Algérie a enregistré un déficit record de 10,33 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de l’année 2015, contre un excédent de près de 4,09 milliards de dollars à la même période de 2014.

Au total, les exportations algériennes se sont établies à 28,86 milliards de dollars contre 48,29 à la même période de 2014, soit un recul de 40,24%. La chute des exportations s’est répercutée sur le taux de couverture des importations qui a atteint 74% durant les neuf premiers mois de 2015, contre 109% à la même période de l’année 2014. Les importations se sont chiffrées, de leur côté, à 39,19 milliards de dollars contre 44,2 milliards de dollars, en baisse de 11,34%.

Fin septembre, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, annonçait que l’Algérie perdra 35 milliards de dollars durant l’année 2015 en raison notamment du recul des prix mondiaux du pétrole. Les conséquences d’«une baisse étalée» des cours, selon lui, seront la contraction des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) et l’accroissement de la dette publique interne. Déjà en 2014, et pour faire face à la demande, le gouvernement avait puisé dans le FRR, financé par le différentiel entre le prix réel du pétrole et le prix prévisionnel de 37 dollars le baril. L’Exécutif a aussi puisé dans les réserves de change qui ont baissé de près de 20 milliards de dollars en trois mois, passant à 159,918 milliards de dollars à fin mars 2015, contre 178,938 fin décembre 2014.

Acculé par la chute des prix du pétrole, l’envolée de la demande domestique en énergie et le fléchissement des capacités de production, le gouvernement algérien s’emploie à réduire le déficit budgétaire, à imposer des restrictions à l’importation pour certains secteurs et à revoir à la hausse le prix des énergies et de l’automobile. Pour beaucoup, c’est un cautère sur une jambe de bois, car l’urgence demeure dans la diversification de l’économie.