Les journalistes syriens désarmés face au stress post-traumatique
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En mai, Hosam Qattan, 22 ans, s'est réveillé dans un hôpital en Turquie après avoir été blessé à l'estomac par un sniper du régime à Alep. «J'étais insomniaque... perdu... effrayé du futur... impotent», raconte ce journaliste citoyen, au site internet Good Morning Syria.
Milad Shahabi, 25 ans, a lui été arrêté par l'organisation État islamique en décembre 2013. Il a passé dix-sept jours en prison, principalement en isolement.
«Les coups, l'humiliation et les sons de la torture que j'entendais en prison m'ont laissé profondément choqué. [...] Lorsque j'ai été libéré, j'ai quitté la Syrie pendant un mois et demi. Quand je suis revenu, mes amis armés m'ont accompagné et m'ont protégé à cause de ma peur d'être arrêté par des groupes extrémistes à n'importe quel moment.»
Aujourd'hui, Hosam Qattan et Milad Shahabi se battent toujours contre leurs peurs et leurs cauchemars. Ils souffrent de stress post-traumatique (PTSD). Ces troubles résultent d'une exposition à des évenements douloureux, comme la violence physique, ou d'une confrontation de la personne avec la mort. Les conséquences sont psychologiques (anxiété, insomnies...) ou physiques (troubles de la mémoire, difficultés à respirer...). C'est bien souvent lorsque l'on quitte le quotidien de violence permanente que le choc est le plus rude.
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Les journalistes citoyens sont ...