Norma, pop orageuse et possédée par le démon de La Nouvelle Orléans
CULTURE - Référence évidente à une pile de femmes tourmentées (l'icône Norma Jean Baker, mieux connue sous le nom de Marilyn Monroe, Norma Desmond dans Boulevard du crépuscule ou encore le personnage lynchien de Norma Jennings dans Twin Peaks), Norma porte sur ses frêles épaules une mélancolie pathologique datant d'un autre siècle. A 25 ans, cette Toulousaine d'origine et Parisienne d'adoption compose en solo, invitant ses amis de Van pour l'accompagner sur scène. Tombée dans un cocktail de daiquiri country et une marmite de blues dès son adolescence, Norma affectionne "la musique qui vient du ventre, toujours un peu nostalgique et chargée d'une émotion brute". C'est après avoir passé deux ans à Londres qu'elle décide de quitter son sanctuaire dédié à Fiona Apple pour exorciser sa guitare et en faire sortir tous ces sentiments.
Sans s'enfermer dans le passé, Norma préfère l'analogique aux musiques surproduites sous logiciels, invoquant des cordes rugissantes et une lourde rythmique. Entre ses lignes, on devine des envies d'échappées belles et sauvages qui finissent souvent mal : "Les âmes brisées derrière les pavillons tranquilles de banlieue, la peine derrière le sourire, c'est ça qui m'inspire..."
Son premier ep est à prévoir pour la fin de l'année et Norma sera en concert à l'occasion du 19h19 des inRocKs lab le mercredi 2 décembre à la Gaîté lyrique (Paris)
Crédit photo : Adrien Cassignol
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