Henriette Reker, poignardée pour son soutien aux migrants, élue maire de Cologne
ALLEMAGNE - La candidate à la mairie de Cologne (ouest de l'Allemagne), gravement blessée samedi 17 octobre au couteau par un homme opposé à l'arrivée de réfugiés, a été élue dimanche maire de la ville, selon des résultats provisoires.
Henriette Reker, hospitalisée après cette agression sur un marché par un homme agissant pour "des motivations racistes", a obtenu 52,7% des voix, selon des résultats publiés par la municipalité après le dépouillement du trois-quart des bulletins de vote dimanche soir.
Selon ses médecins, elle devrait pouvoir se remettre sans séquelles de sa blessure au cou, et donc assurer les fonctions de maire. Henriette Reker, 58 ans, est le visage de la politique d'accueil des réfugiés à Cologne Le quotidien allemand Die Welt décrit une femme droite qui a fait réimprimer toutes ses affiches de campagne parce que les éditeurs photo avaient effacé les rides de son visage.
"Que personne ne dorme sous les ponts"
"Je veux être authentique", a expliqué cette juriste de formation. Épouse d'un professeur de golf australien, elle a fait l'essentiel de sa carrière dans différentes administrations avant d'entrer à la mairie de Cologne en 2000 pour s'occuper des questions sociales et de santé. En 2010, elle prend la tête de son service actuel qui gère notamment l'intégration des étrangers et l'accueil des réfugiés.
C'est à la faveur du début de la crise migratoire en 2014 puis de l'afflux massif de migrants en Allemagne en 2015 qu'elle s'est retrouvée sous les projecteurs des médias locaux. Car c'est elle qui a dû organiser l'accueil en urgence de milliers de migrants au terme de leur périple européen alors que la ville n'avait pas l'infrastructure nécessaire. Elle met alors à disposition les salles de sports, un marché couvert et d'autres bâtiments pour que tous les arrivants aient un toit.
"Cologne est une ville en pleine croissance avec un problème de logement. La plus grande priorité en ce moment est de faire en sorte que personne ne dorme sous les ponts", soulignait-t-elle en mars dans l'hebdomadaire Die Zeit. Cologne a logé de janvier à septembre près de 8000 demandeurs d'asile, alors que son infrastructure n'est prévue que pour 65 personnes par mois.
"Le nombre a été multiplié par 10 dans un laps de temps très court (...) nous aurions pu être mieux préparés, peut être aurions-nous dû l'être", a-t-elle reconnu dans le même entretien. En pleine campagne, elle a encore défendu sa volonté de tout faire pour accueillir les réfugiés arrivant à Cologne, un peu à la manière de la chancelière Angela Merkel dont la politique de la porte ouverte lui vaut mille critiques, jusque dans son propre camp.
Soutien des conservateurs, des libéraux et des Verts
"Quand je parle des réfugiés, je ne veux pas relier ça à des mesures coercitives, à une charge, mais à un potentiel, à une chance", a-t-elle écrit sur son site internet, en réponse aux critiques du maire social-démocrate. Inconnue sur la scène politique nationale jusqu'à son agression, cette experte de la gestion administrative des zones urbaines s'est toujours posée en indépendante.
Lors de l'élection de dimanche, dont elle était l'une des favoris, Henriette Reker a pu se targuer du soutien du parti conservateur CDU d'Angela Merkel, des libéraux du FDP mais aussi des Verts. Localement, sa victoire serait un petit séisme, la ville étant tenue traditionnellement par les sociaux-démocrates.
Ce sont d'ailleurs les écologistes qui l'ont soutenue pour qu'elle obtienne ses fonctions actuelles. Elle "appartient à la famille verte", estimait en décembre 2014 un responsable de ce parti, Kirsten Jahn. Henriette Reker souligne elle être née et avoir grandi dans la social-démocratie, mais s'être fixée pour objectif de changer la manière dont la ville est gouvernée depuis des années.
"Il s'agit pour moi de faire passer la meilleure idée, peu importe de quel parti elle provient", soulignait-elle dans le journal local express.de. En tête de ses priorités, elle liste la construction de logements abordables, des moyens de transports écologiques et plus d'espaces culturels et artistiques.
Henriette Reker, hospitalisée après cette agression sur un marché par un homme agissant pour "des motivations racistes", a obtenu 52,7% des voix, selon des résultats publiés par la municipalité après le dépouillement du trois-quart des bulletins de vote dimanche soir.
Selon ses médecins, elle devrait pouvoir se remettre sans séquelles de sa blessure au cou, et donc assurer les fonctions de maire. Henriette Reker, 58 ans, est le visage de la politique d'accueil des réfugiés à Cologne Le quotidien allemand Die Welt décrit une femme droite qui a fait réimprimer toutes ses affiches de campagne parce que les éditeurs photo avaient effacé les rides de son visage.
"Que personne ne dorme sous les ponts"
"Je veux être authentique", a expliqué cette juriste de formation. Épouse d'un professeur de golf australien, elle a fait l'essentiel de sa carrière dans différentes administrations avant d'entrer à la mairie de Cologne en 2000 pour s'occuper des questions sociales et de santé. En 2010, elle prend la tête de son service actuel qui gère notamment l'intégration des étrangers et l'accueil des réfugiés.
C'est à la faveur du début de la crise migratoire en 2014 puis de l'afflux massif de migrants en Allemagne en 2015 qu'elle s'est retrouvée sous les projecteurs des médias locaux. Car c'est elle qui a dû organiser l'accueil en urgence de milliers de migrants au terme de leur périple européen alors que la ville n'avait pas l'infrastructure nécessaire. Elle met alors à disposition les salles de sports, un marché couvert et d'autres bâtiments pour que tous les arrivants aient un toit.
"Cologne est une ville en pleine croissance avec un problème de logement. La plus grande priorité en ce moment est de faire en sorte que personne ne dorme sous les ponts", soulignait-t-elle en mars dans l'hebdomadaire Die Zeit. Cologne a logé de janvier à septembre près de 8000 demandeurs d'asile, alors que son infrastructure n'est prévue que pour 65 personnes par mois.
"Le nombre a été multiplié par 10 dans un laps de temps très court (...) nous aurions pu être mieux préparés, peut être aurions-nous dû l'être", a-t-elle reconnu dans le même entretien. En pleine campagne, elle a encore défendu sa volonté de tout faire pour accueillir les réfugiés arrivant à Cologne, un peu à la manière de la chancelière Angela Merkel dont la politique de la porte ouverte lui vaut mille critiques, jusque dans son propre camp.
Soutien des conservateurs, des libéraux et des Verts
"Quand je parle des réfugiés, je ne veux pas relier ça à des mesures coercitives, à une charge, mais à un potentiel, à une chance", a-t-elle écrit sur son site internet, en réponse aux critiques du maire social-démocrate. Inconnue sur la scène politique nationale jusqu'à son agression, cette experte de la gestion administrative des zones urbaines s'est toujours posée en indépendante.
Lors de l'élection de dimanche, dont elle était l'une des favoris, Henriette Reker a pu se targuer du soutien du parti conservateur CDU d'Angela Merkel, des libéraux du FDP mais aussi des Verts. Localement, sa victoire serait un petit séisme, la ville étant tenue traditionnellement par les sociaux-démocrates.
Ce sont d'ailleurs les écologistes qui l'ont soutenue pour qu'elle obtienne ses fonctions actuelles. Elle "appartient à la famille verte", estimait en décembre 2014 un responsable de ce parti, Kirsten Jahn. Henriette Reker souligne elle être née et avoir grandi dans la social-démocratie, mais s'être fixée pour objectif de changer la manière dont la ville est gouvernée depuis des années.
"Il s'agit pour moi de faire passer la meilleure idée, peu importe de quel parti elle provient", soulignait-elle dans le journal local express.de. En tête de ses priorités, elle liste la construction de logements abordables, des moyens de transports écologiques et plus d'espaces culturels et artistiques.
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