Référendum PS : Jean-Christophe Cambadélis annonce "un succès", plus de 250.000 votants
POLITIQUE - "Un succès". Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, s'est réjoui dimanche 18 octobre en annonçant les premiers résultats du "référendum" organisé par le parti sur l'unité de la gauche aux régionales de décembre. Il y a eu 251.327 votants entre vendredi et dimanche, dont 135.027 dans les urnes et 116.300 sur internet.
"C'est le top, pas le flop", a dit le premier secrétaire du Parti socialiste, qui a par ailleurs annoncé que, selon ces chiffres provisoires, 89,74% des votants avaient opté pour le "oui" à l'unité de la gauche.
"C'est un succès du point de vue de l'organisation", de la "participation" et de la "médiatisation", s'est félicité Jean-Christophe Cambadélis, qui a annoncé qu'il allait prendre une nouvelle initiative en direction du PCF et d'EELV.
Le premier secrétaire du PS envisage de leur proposer un "pacte de fraternité" autour de la défense de leur bilan commun, de la mobilisation contre la droite et l'extrême droite, de la définition d'une stratégie commune "au cas, peu probable, où le total gauche serait inférieur au Front national dans les régions où il est sûr de l'emporter".
Les chiffres définitifs seront publiés lors des prochains jours par la Haute autorité éthique du PS. Le principal enjeu était le nombre de votants, pour autant que le chiffre puisse être pris au sérieux: Jean-Christophe Cambadélis, qui avait donné dans un premier temps le chiffre de 300.000 votants, tablait ensuite plutôt sur 200.000 votants.
Un bilan qui s'annonçait mitigé
Avant cette proclamation, le bilan s'annonçait pourtant mitigé, entre soupçons de "bourrage" d'urnes et participation limitée. Le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis avait déjà peiné à convaincre de l'utilité d'une consultation en faveur de l'unité du PS et des écologistes aux régionales, alors que le rassemblement ne fait guère de doute au second tour; il a dû affronter depuis vendredi une avalanche de railleries et de soupçons sur la fiabilité du scrutin.
Dès vendredi, à l'ouverture du vote sur internet et dans les urnes, des journalistes avaient mis en lumière les failles d'une consultation très peu sécurisée (pas de contrôle de l'identité des votants, pas de code confidentiel...) en votant par exemple dix fois avec des adresses mails différentes ou en s'amusant à faire voter la secrétaire nationale d'EELV Emmanuelle Cosse ou bien le journaliste Edwy Plenel.
Le PS a répliqué en annonçant samedi une plainte contre X pour "faux et usage de faux" et "usurpation d'identité", plainte qui sera déposée après la fin du vote, a précisé dimanche un porte-parole. Vendredi, la rue de Solférino avait rappelé que la consultation était fondée avant tout sur la "confiance", à l'instar d'une pétition ou d'une votation citoyenne.
Le Premier ministre Manuel Valls, qui a voté samedi à Evry, est venu à la rescousse du premier secrétaire. "Il y a toujours sur le net des plaisantins ou ceux qui sont mal intentionnés qui cherchent à détourner le vote", a-t-il reconnu, avant d'indiquer avoir "toute confiance dans les capacités de Jean-Christophe Cambadélis à bien organiser ce vote".
Douze fédérations se sont abstenues de participer
Pendant tout le week-end, les fédérations ont organisé aux quatre coins du territoire des opérations de vote physique, à l'exception notable de douze d'entre elles: Ain, Charente, Corse du Sud, Côte-d'Armor, Creuse, Finistère, Ile-et-Vilaine, Landes, Meuse, Nièvre, Somme, Tarn-et-Garonne.
Au marché Simplon (Paris XVIIIe), des militants se félicitaient dimanche matin de la "réaction plutôt bonne" des électeurs, avec 135 votes engrangés vendredi et samedi sur trois points de vote. Les polémiques sur la fiabilité du scrutin n'ont pas nui, selon le secrétaire de section Mathieu Gervais. "Cela reste du consultatif, ça n'est pas un vote juridique", a-t-il fait valoir auprès de l'AFP. "Le terme (de référendum) est un peu trompeur", a admis le député de la circonscription Christophe Caresche.
L'objectif sera sans doute pour le premier secrétaire duPS de passer à l'étape suivante. Vendredi, il a promis "une nouvelle initiative" en faveur de "l'unité" dès dimanche soir. Un autre responsable du PS a annoncé qu'une dizaine de "mesures précises, par grandes thématiques" seraient annoncées au bureau national lundi, des mesures qui pourraient s'appliquer dans toutes les régions.
Le premier secrétaire aura en tout cas fort à faire pour recoller les morceaux avec des écologistes qui n'ont guère apprécié d'être "stigmatisés" et accusés par avance d'une -probable- déroute aux régionales des 6 et 13 décembre. "Le chantage au rassemblement crée (...) de la division", avait prévenu lundi Emmanuelle Cosse dans une lettre ouverte à Jean-Christophe Cambadélis.
"C'est le top, pas le flop", a dit le premier secrétaire du Parti socialiste, qui a par ailleurs annoncé que, selon ces chiffres provisoires, 89,74% des votants avaient opté pour le "oui" à l'unité de la gauche.
.@jccambadelis : "C'est un succès : 251,327 votants. Succès organisationnel, merci aux militants. Succès de participation, de médiatisation"
— Corinne Narassiguin (@CorinneNara) 18 Octobre 2015
#Référendum CHIFFRES
251 327 participants
135 027 en points de vote
116 300 sur internet
89% OUI - 11% NON
— Parti socialiste (@partisocialiste) 18 Octobre 2015
"C'est un succès du point de vue de l'organisation", de la "participation" et de la "médiatisation", s'est félicité Jean-Christophe Cambadélis, qui a annoncé qu'il allait prendre une nouvelle initiative en direction du PCF et d'EELV.
Le premier secrétaire du PS envisage de leur proposer un "pacte de fraternité" autour de la défense de leur bilan commun, de la mobilisation contre la droite et l'extrême droite, de la définition d'une stratégie commune "au cas, peu probable, où le total gauche serait inférieur au Front national dans les régions où il est sûr de l'emporter".
Les chiffres définitifs seront publiés lors des prochains jours par la Haute autorité éthique du PS. Le principal enjeu était le nombre de votants, pour autant que le chiffre puisse être pris au sérieux: Jean-Christophe Cambadélis, qui avait donné dans un premier temps le chiffre de 300.000 votants, tablait ensuite plutôt sur 200.000 votants.
Un bilan qui s'annonçait mitigé
Avant cette proclamation, le bilan s'annonçait pourtant mitigé, entre soupçons de "bourrage" d'urnes et participation limitée. Le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis avait déjà peiné à convaincre de l'utilité d'une consultation en faveur de l'unité du PS et des écologistes aux régionales, alors que le rassemblement ne fait guère de doute au second tour; il a dû affronter depuis vendredi une avalanche de railleries et de soupçons sur la fiabilité du scrutin.
Dès vendredi, à l'ouverture du vote sur internet et dans les urnes, des journalistes avaient mis en lumière les failles d'une consultation très peu sécurisée (pas de contrôle de l'identité des votants, pas de code confidentiel...) en votant par exemple dix fois avec des adresses mails différentes ou en s'amusant à faire voter la secrétaire nationale d'EELV Emmanuelle Cosse ou bien le journaliste Edwy Plenel.
Le PS a répliqué en annonçant samedi une plainte contre X pour "faux et usage de faux" et "usurpation d'identité", plainte qui sera déposée après la fin du vote, a précisé dimanche un porte-parole. Vendredi, la rue de Solférino avait rappelé que la consultation était fondée avant tout sur la "confiance", à l'instar d'une pétition ou d'une votation citoyenne.
Le Premier ministre Manuel Valls, qui a voté samedi à Evry, est venu à la rescousse du premier secrétaire. "Il y a toujours sur le net des plaisantins ou ceux qui sont mal intentionnés qui cherchent à détourner le vote", a-t-il reconnu, avant d'indiquer avoir "toute confiance dans les capacités de Jean-Christophe Cambadélis à bien organiser ce vote".
Douze fédérations se sont abstenues de participer
Pendant tout le week-end, les fédérations ont organisé aux quatre coins du territoire des opérations de vote physique, à l'exception notable de douze d'entre elles: Ain, Charente, Corse du Sud, Côte-d'Armor, Creuse, Finistère, Ile-et-Vilaine, Landes, Meuse, Nièvre, Somme, Tarn-et-Garonne.
Au marché Simplon (Paris XVIIIe), des militants se félicitaient dimanche matin de la "réaction plutôt bonne" des électeurs, avec 135 votes engrangés vendredi et samedi sur trois points de vote. Les polémiques sur la fiabilité du scrutin n'ont pas nui, selon le secrétaire de section Mathieu Gervais. "Cela reste du consultatif, ça n'est pas un vote juridique", a-t-il fait valoir auprès de l'AFP. "Le terme (de référendum) est un peu trompeur", a admis le député de la circonscription Christophe Caresche.
L'objectif sera sans doute pour le premier secrétaire duPS de passer à l'étape suivante. Vendredi, il a promis "une nouvelle initiative" en faveur de "l'unité" dès dimanche soir. Un autre responsable du PS a annoncé qu'une dizaine de "mesures précises, par grandes thématiques" seraient annoncées au bureau national lundi, des mesures qui pourraient s'appliquer dans toutes les régions.
Le premier secrétaire aura en tout cas fort à faire pour recoller les morceaux avec des écologistes qui n'ont guère apprécié d'être "stigmatisés" et accusés par avance d'une -probable- déroute aux régionales des 6 et 13 décembre. "Le chantage au rassemblement crée (...) de la division", avait prévenu lundi Emmanuelle Cosse dans une lettre ouverte à Jean-Christophe Cambadélis.
Lire aussi :
• Cosse et Plenel accusent le PS de bourrer les urnes du référendum
• Pourquoi le référendum du PS était déjà un échec pour Cambadélis
• Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost, cliquez ici
• Tous les matins, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost
• Retrouvez-nous sur notre page Facebook