À Rivesaltes, ce 16 octobre a des allures de 11 janvier
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Le 11 janvier, c'est par où? Entre le triomphe en librairie d'un brûlot antisémite, les débats sur la race blanche, les paniques quant aux réfugiés, vous avez peut-être été en quête de ses nouvelles. La bonne nouvelle, c'est qu'une trace en est présente ce vendredi 16 octobre, qu'elle parle encore d'une information libre envers et contre tout. La mauvaise, c'est qu'elle est résiduelle, individuelle et non collective. C'est l'histoire d'un journaliste, Joël Mettay, qui a eu contre lui les services de l’État et quasiment toutes les «élites» de l'époque. Et qui a assez résisté pour que les dominants soient obligés de changer de pied. Ce vendredi, Manuel Valls vient inaugurer le mémorial de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales. On a déjà parlé dans cette chronique de ce camp où, de 1939 à 2007, furent entassés républicains espagnols, juifs européens, collaborateurs, prisonniers de guerre allemands, supplétifs indochinois, guinéens, harkis puis immigrés clandestins. Reste à raconter comment la mémoire de ce lieu fut réveillée par un scandale, et comment on tenta de l'étouffer. L'histoire à la déchetterie Quand on pense «liberté de la presse», notre imaginaire mobilise les images des «Hommes du président»: c'est l'idée de la «grande presse» que représenterait par excellence les grands quotidiens nationaux. Le 7 janvier a bien montré que cela est plus complexe, mais, en l’occurrence, ici l'histoire commence dans la presse ... Lire la suite