En détruisant le temple de Bêl, Daech a anéanti une ancienne mosquée
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À intervalles réguliers, monument par monument, l’organisation État islamique détruit le patrimoine de Palmyre. Elle a anéanti le temple de Baalshamin, avant de faire de même avec le temple de Bêl et de finalement faire exploser l’arc de triomphe, dimanche 4 octobre.
Dans ce cadre, le blog Les Carnets de l’Ifpo, tenu par l’Institut français du Proche-Orient, consacre un billet au temple de Bêl, qui était l’un des mieux préservé de la région. On y apprend qu’en détruisant cet édifice l’organisation État islamique a en réalité anéanti... une ancienne mosquée.
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Vies et morts du monument
Temple à l’époque romaine, Bêl devient ensuite une église lorsqu’à la fin du IVe siècle le christianisme devient la religion officielle de l’Empire romain. Il connaît ensuite une phase d’abandon du VIIIe au XIIe siècle, avant d’être utilisé comme forteresse et mosquée. «La “troisième vie” du monument, mise au service du culte musulman, dura plus de huit siècles», racontent les trois auteurs, Caroline Durand, Thibaud Fournet et Pauline Piraud-Fournet.
En 1932, pendant la mandat français, le Service des antiquités de Syrie et du Liban met en place le début des fouilles archéologiques. Les habitants du village de Palmyre sont délogés, la mosquée perd sa fonction et l’ancien ...