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Октябрь
2015

Air France: soutien (presque) unanime de la classe politique à la direction de la compagnie

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AIR FRANCE - Le conflit à Air France a brutalement dégénéré ce lundi 5 octobre avec l'agression du DRH Xavier Broseta , qui a manqué "se faire lyncher" après la confirmation de la possible suppression de 2900 postes.

Sous des cris "à poil, à poil", "démission", le directeur des ressources humaines s'est retrouvé torse nu, puis a été évacué en marge de la réunion du comité central d'entreprise (CCE) de la compagnie aérienne, Il a "manqué de se faire lyncher", a assuré une source syndicale. Ces événements ont fait réagir depuis le Japon Manuel Valls, "scandalisé par les violences inacceptables auxquelles se sont livrés des manifestants en marge du CCE d'Air France".

"Il exprime tout son soutien à la direction d'Air France, à Frédéric Gagey et à Xavier Broseta, agressé physiquement lors de la séance", a-t-il ajouté. Même son de cloche du côté du ministre des Transports Alain Vidalies qui a condamné ces violences "inadmissibles" indiquant que celles-ci méritaient des sanctions. Dans le même registre, Emmanuel Macron a adressé son "soutien total" aux personnes agressées.










Les Républicains à l'unisson avec le gouvernement

"Aucun conflit social ne justifie des violences contre les personnes", a tweeté la candidate du partie Les Républicains aux régionales Valérie Pécresse apportant son "soutien total" à Xavier Broseta et Pierre Plissonier (directeur d'Air France Orly), également malmené par des salariés. Le député des Alpes Maritimes Eric Ciotti a pour sa part réclamé "une réaction de fermeté de la part du gouvernement" pour punir les auteurs de ces violences qu'il juge "inacceptables".









Si une large part de la classe politique fait la démonstration d'une unité pour condamner les méthodes de certains salariés en colère à l'encontre de la direction d'Air France, d'autres en revanche ont une lecture bien différente de l’échauffourée, considérant que les agresseurs ne seraient pas les vrais voyous dans cette histoire.

"Qu'ils cessent de jouer avec la vie des travailleurs"

Le directeur national du Front national de la jeunesse (FNJ), Gaëtan Dussausaye, n'a pas condamné ces agressions. Au contraire, il laisse entendre que celles-ci sont légitimes au regard de ce que fait vivre la direction d'Air France à ses salariés. "Dure, dure la vie des dirigeants chez Air France", a ironisé le jeune frontiste enjoignant les dirigeants de la compagnie à cesser "de jouer avec la vie des travailleurs". Pour l'heure, les cadres frontistes n'ont pas encore accordé leurs violons pour qualifier les incidents de la matinée.





"Ce serait plutôt aux salariés de porter plainte pour violences aggravées", estime pour sa part le NPA expliquant dans un communiqué que l'agression subie par les deux cadres de la direction est "loin de la violence patronale et des exactions policières que subissent les salariés". Pour sa part, Olivier Besancenot a raillé sur Twitter les "sans-chemises" opposés aux "sans-culottes".






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