Les soldats américains ont dû passer sous silence les viols d'enfants commis par la police afghane
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Les abus sexuels d’enfants en Afghanistan sont un problème récurrent, le plus souvent pratiqués par des groupes armés et dominant au sein de la population locale. Même certains policiers profitent de leur position pour abuser des plus faibles. Lorsque les États-Unis décident d’envahir le pays en 2001, de nombreux soldats américains seront témoins de ce type de scènes. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, leurs supérieurs leur ont interdit d'intervenir ou d'empêcher ce genre de crime.
Aujourd’hui, plusieurs anciens soldats décident de briser le silence et de se livrer dans un article du New York Times repéré par Reader. Le journal américain cite, par exemple, le témoignage du père d’un soldat tué au combat en 2012, qui lui avait raconté à l’époque que les officiers lui ont dit de «détourner le regard ailleurs, car il s’agit de leur culture», à propos de ces «bacha bazi», ces «jeux de garçons».
«La raison pour laquelle nous étions là est qu'il se disait des choses terribles sur ce que les Talibans faisaient aux gens, comment ils leur ôtaient leurs droits, raconte de son côté Dan Quinn, un ancien capitaine des forces spéciales.
Mais nous mettions au pouvoir des gens qui faisaient des choses bien pires.»
Une culture du silence encore forte
Il raconte par exemple l’histoire de cette adolescente de 15 ans à peine, violée par un chef de milice. «Il l'a eu un jour en prison, puis la jeune fille a ...