Election en Grèce: pourquoi Nouvelle Démocratie peine à se démarquer de Syriza (et vice versa)
GRECE - Sacré casse tête. Sur quels critères voter dans un pays où le gouvernement ne décide plus de son agenda, ni du contenu des réformes économiques?
Face au parti de gauche Syriza au pouvoir, Vangelis Meïmarakis, le dirigeant de l'opposition de droite, s'est affirmé certain de sa victoire aux élections de dimanche 20 septembre. Elle garantira "la stabilité et la sécurité" et mettra fin "à la dangereuse expérimentation du Syriza", a-t-il lancé, accusant la gauche radicale d'avoir "tiré le pays vers le chaos" et risqué une sortie de l'euro.
Si les Grecs sont unanimes sur la gravité de la crise qu'ils traversent, ils sont en revanche très partagés avant d'aller aux urnes. Les derniers sondages annoncent un scrutin qui devrait se jouer dans un mouchoir de poche, sans majorité absolue en vue ni pour la droite ni pour le Syriza,
Rien d'étonnant. Vangelis Meïmarakis a beau demander un "mandat fort pour quatre ans pour ramener le pays à la normalité", concrètement, il propose comme son concurrent d'appliquer le programme européen à la lettre.
"Peu importe la coalition, il n'y a aucune marge de manœuvre jusqu'en décembre, même budgétaire, explique Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque. Le seul avantage de Nouvelle Démocratie par rapport à Syriza est d'être un parti plus compatible avec l'Europe. Les discussions sur l'application du plan devraient être plus simples."
En effet, le programme de réformes fiscales a été fixé en détail, mois par mois jusqu'à la fin de l'année, et une bonne partie de 2016. Hausse des taxes sur les casinos, mises aux enchères de nouveaux canaux de chaînes TV, création d'une nouvelle taxe sur la pub, lutte contre le travail dissimulé, etc. Tout est décrit avec force détails dans le memorandum du 11 août.
Voir aussi: Grèce : la version intégrale de l'accord annotée par Yanis Varoufakis
La seule question en suspens est celle de la recapitalisation des banques grecques. Un audit sera mené en novembre pour préciser l'étendue de leurs besoins. Annoncée autour de 20 à 25 milliards d'euros, elle pourrait atteindre 30 à 35 milliards. Comme personne ne sait vraiment où trouver cet argent, il y aura de la place pour les esprits créatifs, dans les limites d'un exercice très technique.
En clair, tout est affaire de posture. "Le discours de Nouvelle Démocratie est l'application stricte du plan, celui du bon élève. Du côté de Syriza, on laisse faussement croire qu'il y a une marge pour l'appliquer moins durement", estime Christopher Dembik, de Saxo Banque.
Logiquement, ce sont les sujets de société sans réelle implication financière qui servent à agiter un débat bien morne. Le leader de droite a ainsi durci son discours sur la crise migratoire: "Les places athéniennes croulent sous le flux incontrôlé des migrants", car Syriza "n'a pas gardé les frontières", a-t-il accusé, évoquant aussi une "hausse de la criminalité". Il a promis une prise en charge des réfugiés correspondant à leur statut.
Le leader de Syriza Alexis Tsipras défend son siège de Premier ministre ce 20 septembre.
Face au parti de gauche Syriza au pouvoir, Vangelis Meïmarakis, le dirigeant de l'opposition de droite, s'est affirmé certain de sa victoire aux élections de dimanche 20 septembre. Elle garantira "la stabilité et la sécurité" et mettra fin "à la dangereuse expérimentation du Syriza", a-t-il lancé, accusant la gauche radicale d'avoir "tiré le pays vers le chaos" et risqué une sortie de l'euro.
Si les Grecs sont unanimes sur la gravité de la crise qu'ils traversent, ils sont en revanche très partagés avant d'aller aux urnes. Les derniers sondages annoncent un scrutin qui devrait se jouer dans un mouchoir de poche, sans majorité absolue en vue ni pour la droite ni pour le Syriza,
Poll: Syriza and #Greece's former ruling New Democracy Party are now tied 4 days before election. pic.twitter.com/ts9HTZcxHt
— Mannfred Nyttingnes (@MannfredNikolai) 16 Septembre 2015
Rien d'étonnant. Vangelis Meïmarakis a beau demander un "mandat fort pour quatre ans pour ramener le pays à la normalité", concrètement, il propose comme son concurrent d'appliquer le programme européen à la lettre.
"Peu importe la coalition, il n'y a aucune marge de manœuvre jusqu'en décembre, même budgétaire, explique Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque. Le seul avantage de Nouvelle Démocratie par rapport à Syriza est d'être un parti plus compatible avec l'Europe. Les discussions sur l'application du plan devraient être plus simples."
En effet, le programme de réformes fiscales a été fixé en détail, mois par mois jusqu'à la fin de l'année, et une bonne partie de 2016. Hausse des taxes sur les casinos, mises aux enchères de nouveaux canaux de chaînes TV, création d'une nouvelle taxe sur la pub, lutte contre le travail dissimulé, etc. Tout est décrit avec force détails dans le memorandum du 11 août.
Voir aussi: Grèce : la version intégrale de l'accord annotée par Yanis Varoufakis
La seule question en suspens est celle de la recapitalisation des banques grecques. Un audit sera mené en novembre pour préciser l'étendue de leurs besoins. Annoncée autour de 20 à 25 milliards d'euros, elle pourrait atteindre 30 à 35 milliards. Comme personne ne sait vraiment où trouver cet argent, il y aura de la place pour les esprits créatifs, dans les limites d'un exercice très technique.
En clair, tout est affaire de posture. "Le discours de Nouvelle Démocratie est l'application stricte du plan, celui du bon élève. Du côté de Syriza, on laisse faussement croire qu'il y a une marge pour l'appliquer moins durement", estime Christopher Dembik, de Saxo Banque.
Logiquement, ce sont les sujets de société sans réelle implication financière qui servent à agiter un débat bien morne. Le leader de droite a ainsi durci son discours sur la crise migratoire: "Les places athéniennes croulent sous le flux incontrôlé des migrants", car Syriza "n'a pas gardé les frontières", a-t-il accusé, évoquant aussi une "hausse de la criminalité". Il a promis une prise en charge des réfugiés correspondant à leur statut.
Le leader de Syriza Alexis Tsipras défend son siège de Premier ministre ce 20 septembre.
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