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Сентябрь
2015

Primaires: ce n'est pas un concours de beauté!

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POLITIQUE - Notre famille politique a choisi l'organisation de primaires pour organiser la compétition parfaitement légitime qui l'anime.

Avions-nous d'autre choix ? Je ne le crois pas.

Pouvons-nous regretter cette américanisation de notre vie politique ? Là n'est plus le sujet.
Car les primaires sont le fruit de la réforme du quinquennat et de cette course permanente aux échéances électorales qui rythme chaque mot, chaque geste, chaque pensée des hommes et des femmes politiques aujourd'hui. Cela vire à l'obsession. Au point que chacun finit par oublier le sens même de son engagement.



Ces primaires n'ont donc de sens démocratique que si elles sont ouvertes, modernes et surtout programmatiques, pour permettre aux électeurs la comparaison entre les routes proposées par les uns et les autres pour retrouver le chemin de l'espérance.



Ouvertes, c'est-à-dire permettant à tous les candidats, de la droite et du centre, de présenter leurs idées, qu'ils soient membres des Républicains, ou des formations centristes.



Modernes, c'est-à-dire permettant matériellement à tous les citoyens de choisir, en usant notamment des moyens techniques d'aujourd'hui pour accéder aux programmes et voter.



Programmatiques, c'est-à-dire permettant aux électeurs de juger, au-delà des caractères, des expériences, de la notoriété, sur l'essentiel, les idées.



Respecter ces exigences :
C'est éviter du temps perdu à coup de petites phrases assassines, de postures décalées et de suspicion réciproque.
C'est une chance de concentrer les énergies sur les sujets de préoccupation de nos compatriotes.



Car si 2017 est dans les têtes des politiques, voilà ce qui est aujourd'hui dans la tête des Français :



  • Vais-je boucler mes fins de mois ?

  • Vais-je pouvoir payer les salaires de mes employés ?

  • Vais-je trouver ou garder un emploi ?





Or, ces trois critères, ouverture, modernité, et idées, essentiels à mes yeux, sont loin d'être réunis aujourd'hui.



Les discussions, légitimes, se poursuivront sur l'ouverture et la modernité d'une procédure si nouvelle à droite. Et c'est bien normal, si tant est que cela n'occupe pas tous les esprits.



Mais sur le troisième, l'aspect programmatique de cet exercice démocratique, il doit être purement et simplement banni de tergiverser.



Car rien ne serait pire que de transformer les primaires en concours de beauté entre les uns et les autres, avec le lot de remarques déplaisantes, sur les âges, les comportements ou l'apparence.



Car rien ne serait pire que de susciter ainsi un combat de coqs, brutal, où chacun banderait ses muscles et se jetterait sur l'adversaire plutôt que de se tourner vers les Français.



Voulons-nous que nos primaires soient celles de la "Trump Touch", ou voulons-nous en faire un moment de choix éclairé ?



Voilà pourquoi, notre famille politique doit travailler, bâtir son corpus d'idées mais en laissant chacun des aspirants à la Gouvernance de la France, libre de ses propositions pour notre pays.



Le parti ne doit pas verrouiller les candidats.
Car alors, ces primaires seraient contraires à l'esprit même de la Vème République : la rencontre d'un homme avec un peuple.

Chacun doit être libre de défendre ses idées. A sa manière. En priorisant ce qu'il juge essentiel. Ce sont les électeurs à la primaire qui choisiront. En leur âme et conscience. Qui jugeront le chemin proposé, éclairant ou non.
Qui choisiront les mesures après qu'elles ont été débattues.
Qui voteront pour celui qu'ils jugent apte à porter une espérance pour la France.



Le vote par oui ou par non ne doit pas devenir la règle d'une formation républicaine qui doit retrouver le chemin des Français.



Les électeurs de notre famille politique ne doivent pas être réduits au rôle de simples "ratificateurs".



Cette dérive qui a donné naissance à une liste bloquée pour notre bureau politique, une liste bloquée pour la liste de nos responsables jeunes, ne doit pas gangrener le débat d'idées en faisant naître des listes bloquées d'idées qui s'imposeraient aux candidats. Aujourd'hui sur l'immigration. Demain sur l'éducation. Et ensuite ?



Pour choisir, il faut avoir un vrai choix.



Changer de nom, devenir les Républicains, nous oblige. C'est d'attitude que nous devons changer. Et vite.



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