Pétrole : Le marché plus optimiste
Jeudi, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 49,08 dollars sur l’ICE de Londres, en baisse de 67 cents par rapport à la clôture de mercredi durant laquelle un bond de presque 6% avait été enregistré suite à l’annonce d’une baisse-surprise des stocks de brut aux Etats-Unis.
Les prix du pétrole se sont un peu raffermis, hier, en cours d’échanges européens, sur un marché un peu plus optimiste suite à la décision de la Réserve fédérale américaine (FED) de conserver son taux inchangé. «Il est presque impossible d’identifier une tendance claire en ce moment, même si, à notre avis, les facteurs haussiers devraient dominer à moyen terme», constataient des analystes cités par les agences de presse, tout en notant que les perspectives du côté de la demande se sont améliorées.
Hier vers 11h (heure algérienne) le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 49,49 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 41 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre perdait 8 cents à 46,82 dollars. Les cours du pétrole restaient relativement stables vendredi en cours d’échanges européens, mais peinaient à trouver une direction.
Les analystes soulignaient également qu’il ne fallait pas sous-estimer l’impact de la décision de la FED sur son taux d’intérêt : «Le fait que la FED ait exprimé des inquiétudes à propos d’un dollar fort devrait limiter le renforcement potentiel du billet vert. Un dollar plus faible est souvent accompagné de prix du pétrole qui augmentent.» Habituellement, les accès de faiblesse du billet vert tendent à soutenir les cours du brut : ils rendent plus attractifs car moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar pour les investisseurs munis d’autres devises.
La Banque centrale américaine a choisi, jeudi soir, de rester prudente et de maintenir sa politique de taux zéro. Cette décision est essentiellement liée aux récentes turbulences financières et incertitudes économiques venues des marchés émergents et notamment du premier d’entre eux, la Chine, où le ralentissement de l’activité suscite des inquiétudes croissantes. «Cela donne l’impression que la FED est passée d’une dépendance aux statistiques économiques à une dépendance à la Chine et aux marchés émergents», constatait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, cité par l’AFP.
Jeudi, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 49,08 dollars sur l’ICE de Londres, en baisse de 67 cents par rapport à la clôture de mercredi durant laquelle un bond de presque 6% avait été enregistré suite à l’annonce d’une baisse-surprise des stocks de brut aux Etats-Unis. «Le maintien des taux bas devrait soutenir le marché du brut», a souligné Matt Smith de chez ClipperData.
D’ailleurs, les cours se sont brièvement inscrits dans le vert après l’annonce de la FED. Selon le même analyste, le marché s’est laissé influencer par «la rhétorique et le message de la FED (...) qui a souligné son inquiétude pour l’économie mondiale».