Decleyre dans le ciel du Valais
Ce Belge, qui habite Val-d'Illiez depuis plus de trente ans, est président de la Société des cavaliers valaisans. Entre autres choses. Aujourd'hui à Sion, ce sera sa grosse journée.
"J'étais prédestiné à venir en Suisse. Je suis né à la clinique de la Croix-Rouge... de Bruxelles!" Daniel Robert Decleyre est donc Belge. Et président de la Société des cavaliers... valaisans. En fait, ce publicitaire, directeur de Nisada Communication et passionné par les chevaux, possède la double nationalité. Depuis 2007. "Je suis aussi président de la Société hippique du Chablais." Dans le milieu équestre, d'autres fonctions sont encore à son actif. Trop longues à énumérer.
Lorsqu'on lui demande s'il se sent plutôt d'un pays ou d'un autre, la réponse fuse. "Ma vie est ici. Je suis en Suisse depuis 1979 et j'habite à Val-d'Illiez depuis 1983!" Il a donc été transféré à l'âge de 25 ans. Pourquoi? "Par amour. Je faisais tous les week-ends Bruxelles-Monthey pour voir Marianne, celle qui est devenue mon épouse. Elle est Belge aussi mais était en stage ici. Je partais le vendredi soir et rentrais chez moi le lundi matin." Les kilomètres, même en voiture, ça use. "Au bout d'un an, la question s'est posée: vivre en Belgique ou en Suisse?" On connaît donc la réponse.
Plus d'une flèche accrochée à son coeur
"Au début, ce fut compliqué sur le plan professionnel. J'ai travaillé une année dans la vigne et quinze ans dans une entreprise d'électricité. Puis j'ai passé mon brevet fédéral de communication et monté ma propre entreprise." Qui s'est notamment occupé du Béjart Ballet et de la "9e Symphonie" de Beethoven récemment proposée à la patinoire de Malley. "J'adore la musique classique, le bricolage, le Japon et le tir à l'arc." Plus d'une flèche accrochée à son coeur, le monsieur.
Et le cheval, dans tout ça? "Quand j'étais jeune, je montais pendant les vacances. Sur les berges de la mer du Nord." Coup d'oeil au dehors et un air de Jacques Brel qui flotte sur la piste du concours. Hier à midi, le ciel était si bas comme au plat pays qui fut celui de Daniel Decleyre... avant que le soleil du Valais n'impose sa loi dans l'après-midi. "En Suisse, j'ai acheté deux poneys et me suis mis à l'attelage, y compris en compétition. Puis j'ai organisé des concours, de saut également." Petit à petit, "le Belge qui plane à 800 mètres" (ndlr: paroles d'un cousin) s'investit dans le milieu équestre et cumule les fonctions. "Quand on aime, on ne compte pas" , conclut-il. En pensant déjà à demain, donc à aujourd'hui vendredi, et son gros programme composé de trois épreuves: le Prix de la fédération équestre, celui de la Société des cavaliers valaisans et celui de sa propre entreprise. Bonne journée, monsieur Daniel Robert Decleyre.