Les selfies sticks nous envahissent

Cette année, les vacances d'été ont pu accueillir un nouvel invité aux côtés des passeports, des appareils photos, des cartes touristiques et autres objets de voyage. Cet invité, c'est le selfie stick. En français, le bâton ou la perche à selfie. Cet objet tendance risque bien de nous envahir et de nous accompagner lors de nos balades, concerts, sortie à skis, etc.

Un selfie c'est quoi?

C'est une photo que l'on fait de soi-même, en tenant à bout de bras son téléphone ou appareil photo. Un autoportrait en soi. C'est une grande tendance, d'ailleurs le selfie le plus célèbre au monde a été pris à bout de bras durant la cérémonie des Oscars en 2014 par Bradley Cooper, réunissant plus de dix acteurs, tels que Brad Pitt, Angelina Jolie, Kevin Spacey ou encore Jennifer Lawrence. A noter que cette photo était un coup marketing de Samsung, avec la complicité d'Ellen DeGeneres, pour promouvoir le Galaxy Note 3. Bref, cette tendance a créé la demande du selfie stick.

A quoi ça sert?

Cette perche télescopique est, si l'on peut dire, idéale pour prendre des photos de soi ou en famille, en englobant dans la photo des monuments ou le magnifique paysage. Vous allez me dire: "Mais on a qu'à demander à quelqu'un de prendre une photo de nous!..." Oui mais vous ne serez plus dans la tendance du selfie "je le fais moi-même". De plus, il y a des endroits où il n'y aura pas une âme charitable qui vous prendra en photo, comme au sommet d'une montagne ou sous l'eau. En plus, il est petit, léger et se glisse n'importe où.

Bien que le selfie stick soit un gadget pratique, il faut savoir qu'il a été interdit depuis le 30 juin dernier de tous les parcs d'attractions Disney aux Etats-Unis, Paris et Hong-Kong, considéré comme objet dangereux. Il est aussi interdit au château de Versailles et dans de nombreux autres musées. En Suisse, plusieurs mesures ont été prises, par exemple le Kunstmuseum à Berne ou le Kunsthaus de Zurich ont déjà banni le selfie stick. Idolâtré par certains, mal-aimé par d'autres, ce gadget n'est-il pas un pas de plus vers la marginalité? W. FIROUZABADI