La Syrie entre fin du conflit et partition
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Les probabilités d’un départ de Bachar el-Assad ou d’une fin du régime syrien ont-elles augmenté depuis la récente avancée de l’organisation Etat islamique et des autres groupes rebelles sur le terrain ou ont-elles plutôt diminué depuis l’accord historique sur le nucléaire iranien? Les Russes et les Iraniens ont-ils changé de position à l’égard de Bachar el-Assad? Qu’en est-il des Américains et de l’opposition «modérée»? Le pays se dirige-t-il vers une partition? Sans doute, apporter des réponses tranchées à l’ensemble de ces questions constitue un exercice hasardeux tant le conflit syrien se complexifie et se lie davantage, au fil des jours, aux multiples enjeux régionaux et internationaux, eux-mêmes liés et en pleine mutation. Des revers militaires en série mais… La première grille d’analyse reste néanmoins l’évolution du rapport des forces sur le terrain. À cet égard, le régime est incontestablement dans une posture moins confortable qu’il y a six mois ou un an. Ces derniers mois, l’armée a en effet essuyé une série de revers sur divers fronts, perdant le contrôle de plusieurs villes ou provinces clés dont Ariha, Idleb et Jisr al-Choughour dans le nord et le nord-ouest syrien, ainsi que la ville antique de Palmyre, au centre, qui revêt, au-delà de sa richesse archéologique, une importance territoriale stratégique: celle-ci est située au carrefour de deux axes, l’un qui la relie à Homs et à la ... Lire la suite