Le 12 septembre 2005, la fin du retrait israélien de la bande de Gaza
le 12 septembre 2005, après trente-huit années d’occupation, les derniers soldats israéliens quittent la bande de Gaza. Ariel Sharon, premier ministre israélien, défendait depuis décembre 2003 un retrait israélien unilatéral.
Avec l’opération « Main tendue aux frères » lancée le 17 août 2005, le gouvernement israélien ordonne à Tsahal et à la police israélienne l’évacuation des 7 000 habitants des colonies israéliennes de la bande de Gaza. L’espace aérien et les frontières de Gaza restent toutefois sous contrôle d’Israël, dont les Palestiniens dépendant pour l’eau, l’électricité et les moyens de communication.
Le départ des derniers colons juifs s’effectue dans un climat de tension. La destruction des synagogues de Gaza par les Palestiniens en sera l’illustration. Pour Dominique Quinio, dans un éditorial paru le 13 septembre 2005, « il eût mieux valu sans doute que les synagogues soient détruites par les Israéliens eux-mêmes… Elle nourrit la colère des opposants à la politique d’Ariel Sharon ». Côté palestinien, Mahmoud Abbas « doit obtenir des mouvements extrémistes palestiniens qu’ils fassent taire leurs armes… Mais l’épreuve est presque démesurée pour un homme seul. »
Dix ans après, des tirs ont toujours lieu des deux côtés de la frontière et un blocus de Gaza empêche la plupart des habitants de sortir du territoire, restreignant l’accès aux services essentiels, comme la santé et l’éducation.