Le Valais n'interdira pas les OGM
Les députés ont refusé d'interdire les OGM en Valais, tout en demandant que le moratoire national soit prolongé.
Le Valais n’interdira pas l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'agriculture du canton, comme l’a fait le canton de Fribourg. Il a refusé cette idée par 66 non, 42 oui et 10 abstentions
L’auteur de la motion, Grégory Logean (UDC) a indiqué qu’il voulait surtout de donner un signe fort en direction de la Confédération, puisqu’un moratoire interdit les OGM sur le plan national jusqu'en 2017 seulement. Son prolongement sera discuté aux Chambres fédérales.
Opposition du PDC
Véronique Coppey (PDC du Bas) a combattu cette idée, en mettant le doigt sur le fait qu’une interdiction empêcherait les travaux de recherches et des avancées scientifiques dans le canton. Emmanuel Chassot (PDC du Centre) a lancé un appel pour que la recherche puisse se poursuivre.
Débat interne au PLR
Philippe Nantermod (PLR) a argumenté en parlant lui aussi des répercussions sur l’emploi, tout en rappelant que ce moratoire est une compétence fédérale. Son collègue de parti, Narcisse Crettenand a par contre défendu le principe d’un moratoire, évoquant le principe de précaution, en estimant que la recherche ne sera pas interdite. Willy Giroud (PLR) a déclaré que «sans OGM la moitié de la planète serait en train de mourir de faim».
De son côté, la verte Marylène Volpi-Fournier a interpellé «les mâles» du Parlement en affirmant que l’alimentation a des répercussions sur le taux de fertilité. Elle n’a donc pas été entendue.
Prolongement du moratoire national
Les députés ont, un peu plus tard, accepté une résolution "demandant à la Confédération de maintenir le moratoire après 2017 et d'interdire les OGM sur le territoire suisse pour la production des aliments, des végétaux, pour le fourrage et pour les soins des cultures et des animaux."