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Сентябрь
2015

En finir avec les zones d'ombre

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L'Etat du Valais veut renforcer la traçabilité des vins AOC et prend position sur "Viti 2020".

Plus de traçabilité pour les vins valaisans AOC. L'Etat l'avait promis en 2014, à la suite des différentes affaires. Il le met en pratique désormais à travers une révision de l'ordonnance cantonale en la matière mise en consultation hier. " Trois mesures principales sont proposées pour améliorer la transparence de la vigne à la bouteille", note Gérald Dayer, chef du Service de l'agriculture.

Deux mesures soutenues par l'IVV

Les deux premières sont entièrement soutenues par l'Interprofession de la vigne et du vin valaisan (IVV). Il s'agit de permettre un échange d'informations entre le laboratoire cantonal, qui contrôle l'encavage, le Service de l'agriculture, qui gère le contrôle à la vigne, et le Service des contributions. "Ce n'était pas le cas jusqu'à aujourd'hui. Nous appliquons au niveau cantonal ce qui a été modifié sur le plan fédéral et c'est tant mieux pour tout le monde" , poursuit le chef de service.

Un lien systématique sera aussi mis sur pied entre le registre de la vigne et les déclarations d'encavage à travers une base de données informatisée. "A terme, cela va changer la vie de la branche. Cette mesure permettra de garantir une traçabilité complète, tout en simplifiant le travail administratif des entreprises. Mais il faudra attendre 2016 pour la mise en place complète de la plateforme." Ces deux propositions réjouissent l'IVV. "Nous y sommes à 100% favorables, car elles améliorent la crédibilité de la branche et suppriment toutes les zones d'ombre potentielles dans le contrôle de la viticulture."

Problèmes autour des rendements par cépage

Par contre, la troisième principale mesure est celle qui pose le plus de problèmes à la branche. Comme le veut la loi fédérale, chaque cépage de spécialité aura un rendement propre, alors qu'aujourd'hui le Valais applique toujours le principe de globalisation. " Celui-ci était possible lorsque les spécialités représentaient 10% du total. Aujourd'hui, on en est à 40%." Si l'IVV n'est pas défavorable à la mesure, elle demande des conditions d'accompagnement qui n'ont pas été retenues par l'Etat. "Par exemple, nous proposions d'avoir une marge de compensation plus grande entre des cépages comme le pinot et le gamay qui faciliterait cette mise en place" , explique Yvan Aymon, le président de l'IVV. Pour Gérald Dayer, cela ne correspond pas au droit fédéral. "Pour les blancs, nous pouvons avoir une marge de tolérance compte tenu des limites fédérales. Pour les rouges, en l'état, ce n'est pas possible. Mais nous avons conscience que c'est la mesure qui suscitera le plus de débat." Un constat que ne partage pas Yvan Aymon. "Selon nous, la loi fédérale permet justement certains aménagements pour introduire de la meilleure manière possible cet acquit par cépage."

Cette consultation va durer jusqu'en novembre avant qu'un projet de loi soit élaboré et ensuite proposé au Grand Conseil. " Durant cette période, nous désirons avoir une discussion constructive avec tous les acteurs concernés" , affirme Gérald Dayer. Un voeu qu'exprime aussi l'IVV. A vérifier dans les faits.