La droite nyonnaise partira unie
Début octobre, le PLR, l'UDC, le PIN et les Vert'lib présenteront ensemble leurs candidats à la Municipalité.
MARIE-CHRISTINE FERT
m-c.fert@lacote.ch
Pour conquérir la Municipalité, la droite veut afficher une équipe soudée. Son credo: éviter que ne se reproduise le psychodrame de 2011 lors des prochaines élections communales de 2016. Pour rappel, entre les deux tours des municipales, elle s'était méchamment déchirée. Le Parti libéral radical (PLR) avait retenu deux candidatures, celles de Maurice Gay et d'Eric Bieler, mais n'avait pas validé celle d'Elisabeth Ruey-Ray dont le nombre de voix lui permettait pourtant de rester dans la course. Du coup, cette dernière avait rejoint une coalition composée des Vert'lib et du Parti indépendant nyonnais (PIN) qui avait lui aussi rompu son alliance avec le PLR. De leur côté, Maurice Gay et Eric Bieler avaient refusé les offres de l'UDC André-Francis Cattin qui leur proposait de partir ensemble. Une déchirure lourde de conséquences: la droite majoritaire au sein du législatif se retrouvait sous-représentée au sein de l'exécutif.
Un plan de bataille a été défini pour conquérir la Municipalité, avec un calendrier bien précis. Première étape lundi soir. Le PLR a organisé une primaire pour désigner officiellement ses candidats. Trois postulants étaient en lice: Roxane Faraut-Linares, Maurice Gay, et Yves Gauthier-Jaques. Chacun a motivé sa candidature devant une cinquantaine de participants qui ont retenu les deux premiers. Roxane Faraut-Linares, présidente du parti à Nyon, a su s'imposer au cours de sa première législature. Quant à Maurice Gay, de par ses années d'expérience au sein du législatif, sa connaissance des dossiers nyonnais est indéniable. Il l'a encore montré lors du dernier Conseil communal en faisant échouer l'engagement d'un chef de projet pour le développement urbanistique du centre-ville. "En 2011, le PLR était un tout jeune parti né de la fusion des radicaux et des libéraux. Je suis heureuse que le travail de cohésion que je mène depuis quatre ans fonctionne. Aujourd'hui, le PLR a trouvé sa voie avec une politique claire" , souligne Roxane Faraut-Linares. Qui se définit comme une "enfant PLR" , dans la mesure où, avant la fusion, elle n'avait adhéré ni aux libéraux, ni aux radicaux.
"Un ticket complémentaire"
"On apprend de l'expérience du passé", assure de son côté Maurice Gay. L'ancien radical s'est déjà présenté sans succès à deux reprises dans la course à la Municipalité, en 2008 et en 2011. "Avec Roxane, nous formons un bon ticket complémentaire", affirme-t-il.
Lundi soir, le PLR n'était pas le seul à entreprendre ce travail de validation. Ceci étant, pas besoin d'une primaire à l'UDC, un seul candidat était en lice, Sacha Soldini qui lui aussi a pris ses marques au cours de cette législature.
Ces trois postulants à la Municipalité feront campagne avec deux autres. Roxane Faraut Linarès, Maurice Gay et Sacha Soldini auront le soutien des Indépendants, qui vont à nouveau présenter leur municipal Claude Uldry. Quant aux Vert'libéraux, ils tiendront une assemblée générale le 29 septembre pour désigner un candidat surprise. Car ni Patrick Buchs, ni Laurent Miéville, leurs deux ténors, ne postuleront. " Nous voulons monter une équipe qui puisse travailler ensemble" , insiste Maurice Gay. Qui ajoute qu'une collaboration cohérente a déjà été conduite ces dernières années. Comme par exemple pour s'opposer avec succès au préavis de la Municipalité qui préconisait une augmentation du taux d'imposition pour financer la construction du complexe scolaire et sportif du Reposoir. En novembre dernier, le PLR, l'UDC, le PIN et les Verts'lib avaient alors organisé une conférence de presse commune. Ils feront de même début octobre, pour afficher leur détermination.
L'UDC, avec lequel aucun parti ne voulait s'allier en 2011, est désormais associé à cette campagne. Le Vert'libéral Patrick Buchs ne cache pas que la question d'une telle alliance s'est posée au sein de son groupe. "Il faut différencier les responsables de l'UDC au plan fédéral, dont les propos à la télévision peuvent donner des boutons, et les représentants de ce parti au plan local. Nous avons avec eux des rapports sains et cordiaux" , explique-t-il. En fin tacticien, il sait aussi que l'union fait en général la force!